Des craintes accrues de récession ont stoppé net les marchés mondiaux, la Fed ayant réagi à la hausse de l’IPC en mai en intensifiant ses mesures de lutte contre l’inflation, qui ne cesse d’augmenter. Les prix et les chaînes d’approvisionnement continuent à subir de plein fouet l’impact de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et des nouveaux confinements en Chine, ce qui ravive les craintes inflationnistes alors que les premiers signes de ralentissement de la croissance mondiale apparaissent. Ce cocktail amer d’événements s’est traduit par un premier semestre particulièrement difficile sur les marchés financiers internationaux. Après des dégagements modestes au premier trimestre, les actions se sont nettement repliées au deuxième trimestre et sont entrées dans une phase de marché baissier. Les obligations ont également subi un repli prononcé (avec la plus forte baisse depuis 1990) et le marché obligataire dans son ensemble reste fortement baissier. Les banques centrales musclant de plus en plus leur politique afin de juguler une inflation galopante, les rendements ont encore augmenté sur toute la courbe après une remontée déjà brutale au premier trimestre. Tant que les marchés seront sous l’emprise d’intenses tensions géopolitiques et du durcissement accru des politiques des banques centrales, les actifs risqués devraient rester sous pression.
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