Un petit conseil si vous cherchez des titres dotés d’une note raisonnable et de propriétés défensives : regardez du côté des actions suisses. La Suisse est overlooked, affirme Bruno Verstraete (photo), associé chez Lakefield Partners.
Le Belge gère plusieurs fonds depuis la Suisse, dont des fonds d’actions suisses. Bruno Verstraete : « L’indice boursier suisse, le SMI, affiche pour l’instant un ratio cours sur bénéfices attendu de 16,6x, en ligne avec la moyenne sur 5 ans de 16x. Comparé avec le Stoxx Europe 600, le SMI a très bien performé depuis le début de l’année, avec un rendement YTD de -3 %, contre -10,6 % pour le Stoxx Europe 600. Seul l’indice OMX suédois fait mieux, en particulier grâce à la pondération élevée en technologie. L’indice affiche actuellement la plus haute réduction du ratio cours sur bénéfices par rapport au Stoxx 600 de ces cinq dernières années (voir graphique 1).

Rendement de dividende
Le rendement de dividende du SMI de 3,2 % attendu pour l’an prochain est proche de celui du Stoxx 600, à savoir 3,3 %. Il semble toutefois bien plus sûr en cas de deuxième vague d’infections au Covid-19 en Europe. Les financials et le secteur de l’énergie constituent en effet un tiers de l’Eurostoxx 600, contre 21 % pour le SMI, à la position beaucoup plus défensive (voir graphique 2). Les baisses de dividende attendues en Suisse sont bien plus limitées qu’en Europe, où la BCE a fait pression sur les banques pour qu’elles ne versent plus de dividendes. Une mesure qui pourrait être prolongée en 2021 si le malaise économique se poursuit et si les aides publiques continuent d’affluer.
Étant donné le caractère défensif des entreprises suisses, nous pensons qu’elles seront plus performantes dans une économie qui ne revient pas d’emblée aux rythmes de croissance d’avant la pandémie. Les secteurs les plus durement touchés sont plus représentés dans le Stoxx 600 qu’au sein du SMI.
Une telle rotation de la part d’actions européennes vers des actions SMI pourrait être très sensée pour les investisseurs proactifs, qui minimisent les risques. Ils pourraient même envisager une position en CHF, susceptible d’apporter une protection supplémentaire en tant que devise sûre. »
Hoofbosch
Les investisseurs néerlandais du fonds Hoofbosch sont eux aussi de grands adeptes des entreprises suisses/suédoises : « Le pays d’origine d’une entreprise est important car c’est un gage de stabilité nécessaire pour des investissements sûrs et rentables. Nous investissons uniquement dans des entreprises établies dans les trois pays qui présentent les économies et la communauté les plus fiables : la Suisse, les États-Unis et les Pays-Bas, que nous appelons les pays SUN (Switzerland, United States and Netherlands).
Ce sont les trois seules économies au monde qui combinent un taux de confiance élevé et un haut niveau de connaissance. Par confiance, nous entendons un code moral ferme, qui permet aux entreprises fortes de prospérer. Entendez par là un faible niveau de corruption et une stabilité politique élevée. Il n’y a rien d’étonnant à ce que ces trois pays possèdent les rares économies au monde qui n’ont jamais été défaillantes pour payer les intérêts et rembourser leur dette publique (Les Pays-Bas ont reporté une fois le paiement des intérêts, lorsqu’ils étaient sous l’administration française en 1812). Ces pays sont également les plus nantis en termes de réserves de pensions et sont en règle générale les plus performants dans les domaines du développement humain, du bonheur, de l’égalité des genres, de la qualité de l’enseignement et des libertés individuelles. »

Hoofbosch
Ook de Nederlandse beleggers van Hoofbosch fond zijn grote fans van Zwitserland/Zwitserse bedrijven: ‘Het land van oorsprong van een bedrijf is belangrijk omdat het zorgt voor de stabiliteit die nodig is voor veilige en rendabele investeringen. We investeren alleen in bedrijven die gevestigd zijn in de drie landen met de meest betrouwbare economieën en samenlevingen: Zwitserland, Verenigde Staten en Nederland, wij noemen ze de SUN-landen (Switzerland, United States, Netherlands). Dit zijn de enige drie economieën in de wereld die een hoge mate van vertrouwen combineren met een hoog kennisniveau. Met vertrouwen bedoelen we dat er een sterke morele code is die het mogelijk maakt dat sterke bedrijven er goed gedijen. Denk aan lage niveaus van corruptie en een hoge mate van politieke stabiliteit. Niet toevallig behoren deze drie landen tot de weinige grote economieën in de wereld die nooit in gebreke zijn gebleven bij het betalen van rente en terugbetalen van overheidsschuld (Nederland stelde rentebetaling een keer uit, toen het onder Frans bestuur stond in 1812). Deze landen beschikken ook over de hoogste pensioenreserves en scoren over het algemeen het hoogste in onderzoeken naar de menselijke ontwikkeling, geluk, gendergelijkheid en kwaliteit van onderwijs en mate van vrijheid.’