Les actionnaires minoritaires de la société cotée en bourse poursuivent la Banque Nationale de Belgique devant la Banque d’Entreprise d’Anvers. Ils estiment que la banque nationale outrepasse ses pouvoirs.
Voici ce qu’écrivait De Tijd le 10 septembre. Des actions en justice sont déjà en cours, mais une nouvelle action en justice a été intentée par deux actionnaires minoritaires, le célèbre médecin des chevaux anversois Leo De Backer et l’entrepreneur hollandais Jan Tops.
Selon De Tijd, ils veulent demander au tribunal de commerce d’Anvers de dissoudre la société et de nommer un ou plusieurs liquidateurs. De cette façon, la société peut être liquidée de manière ordonnée et la faillite peut être évitée.
Merit Capital n’aurait plus de liquidités et serait de facto en faillite. Cependant, cela reste inexprimé.
En plus des problèmes avec les régulateurs et les clients inquiets, les experts juridiques estiment qu’une résolution ordonnée est maintenant la meilleure option. Entre-temps, les responsabilités du conseil d’administration ont également été reprises par les administrateurs.
Acheteur
Merit Capital est à la recherche d’un acheteur depuis un certain temps, mais après que la Banque nationale de Belgique n’a pas évalué suffisamment plusieurs candidats, puis a retiré la licence de la bourse et nommé deux administrateurs provisoires, l’intérêt manifesté par le cabinet luxembourgeois Fuchs & Associés a semblé apporter une solution et une percée dans le dossier. Il y a un peu plus d’un mois et demi, un accord de principe a été conclu entre les deux parties. L’accord était toutefois soumis à une condition suspensive : les deux autorités de surveillance impliquées dans le dossier, la Banque nationale et l’autorité luxembourgeoise de surveillance financière, la CSSF, devaient encore donner leur feu vert.
Le mardi 9 août, plusieurs journaux, dont De Tijd, ont rapporté que Fuchs & Associés s’était retiré. Le groupe luxembourgeois a depuis confirmé cette information. Elle en donne pour raison les conditions économiques et de marché plus difficiles de ces dernières semaines. Cependant, certaines sources pointent du doigt la Banque nationale et la CSSF, qui auraient mis des bâtons dans les roues.
Quoi qu’il en soit, les choses se présentent mal pour Merit Capital, qui aurait quelque 1,25 milliard d’euros d’actifs sous gestion et 3 500 clients. La fusion avec Fuchs & Associés a été considérée comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour éviter la faillite et assurer la survie. Il s’agit maintenant d’attendre de voir comment les choses vont évoluer. En tout état de cause, l’un des administrateurs provisoires a indiqué début juillet que Merit Capital ne disposait de fonds que pour quelques semaines supplémentaires. En d’autres termes, le temps presse.