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Pour les spécialistes d’Allianz Global Investors, les obligations à haut rendement et les marchés boursiers restent des solutions attractives dans un environnement souverain qui restera contrôlé par les banques centrales. Le recyclage des métaux est considéré comme une opportunité majeure de long terme dans le cadre de la transition climatique. 

C’était au tour d’Allianz Global Investors de présenter ses perspectives macroéconomiques pour le second semestre de l’année. Pour Franck Dixmier (photo) (Global CIO Fixed Income), l’environnement restera marqué par une croissance économique qui sera forte pour l’année 2021, avec une hausse des rendements nominaux pour les obligations souveraines américaines, en raison principalement de l’accélération de l’inflation aux Etats-Unis.

Inflation

 « L’incertitude quant au caractère structurel de l’inflation américaine est aujourd’hui bien présente, et le principal risque serait que la Fed doive agir plus tôt et plus fort que prévu. Il actuellement difficile de distinguer ce qui sera transitoire de ce qui sera cyclique en terme d’impact sur l’inflation à l’horizon 2022 ». Il s’attend dès lors à ce que les autorités monétaires annoncent un normalisation (tapering) de leur politique monétaire à l’occasion de la réunion annuelle de Jackson Hole vers la fin du mois d’août, avec une mise en œuvre qui devrait se produire au début de l’année prochaine.

C’est surtout les données d’emplois qui devront être suivie pour déterminer la hausse du danger quant à un resserrement de la politique monétaire. Franck Dixmier  estime néanmoins que la majeure partie de la correction est déjà faite sur les taux américains, avec une hausse à venir qui devrait rester modéré. « Et en Europe, la BCE s’est montrée relativement intolérante face aux mouvements sur la courbe des taux, et nous attendons à un maintien d’un contrôle étroit sur les rendements européens ». 

Crédit à privilégier

Dans ce contexte, le marché du haut rendement européen reste une zone à privilégier pour les investisseurs européens. Vincent Marioni (Directeur des investissements crédit) souligne que la hausse de l’endettement observée en 2020 a surtout concerné sur 15% des émetteurs particulièrement exposés sur la pandémie. « Pour les mois à venir, la situation financière d’un bon nombre d’émetteurs devrait s’améliorer sensiblement avec la réouverture des économies ». 

Il souligne également que le pic des défauts sur le haut rendement s’est concentré sur la fin de l’année dernière, avec néanmoins un grand nombre d’émetteurs qui ont été en mesure de se refinancer en dépit des ratios d’endettement élevés. Les défauts des secteurs fortement impactés par le Covid devraient retomber vers 3,5% en 2021.
Enfin, Vincent Marioni souligne également l’intervention de la BCE sur ce segment du marché. « La banque centrale détient aujourd’hui 25% de l’univers éligible en obligations d’entreprise.

Et cette proportion va continuer à augmenter, avec des achats qui pourraient atteindre 50 à 65% des nouvelles émissions durant le reste de l’année ». Les différentiels de taux devraient donc rester comprimés, avec un rendement restera néanmoins relativement attractif par rapport aux obligations souveraines.

Rotation sectorielle

Au niveau boursier, Catherine Garrigues (Directrice de la stratégie Actions) constate que les marchés sont restés sur des niveaux élevés, avec un impact de la crise sanitaire qui a été totalement digéré. « Depuis février 2021, le secteur de la technologie a fait une pause, avec un leadership qui a été pris par d’autres secteurs ». Pour 2021, les résultats des entreprises devraient repasser en moyenne au dessus du niveau de 2019, même si certains segments resteront encore en retrait. 

Elle souligne également que les entreprises semblent actuellement confiantes dans leur capacité de répercuter la hausse des matières premières sur leurs clients. « La valorisation des marchés européens reste raisonnable, en particulier au vu de la hausse attendue des résultats pour les 12 prochains mois. Il faut dans ce contexte privilégier un bon équilibre dans les portefeuilles entre les différents styles ». 

Thématiques

Elle apprécie certaines thématiques, et les valeurs de la consommation qui disposent d’un pricing power important (susceptibles de mieux traverser la hausse des pressions inflationniste), notamment dans le secteur des boissons alcoolisées. « Le luxe reste également une conviction forte, avec des cours qui continuent de grimper tandis que les ventes mondiales devraient dépasser pour la première fois dépasseront 400 milliards d’euros d’ici en 2025 » (contre 316 milliards d’euros attendus pour 2021). 

Elle souligne également que l’Europe reste une destination privilégiée pour les investisseurs à la recherche de solutions ESG, et que les acteurs actifs sur le recyclage auront dans ce contexte un rôle central à jouer. « Pour assurer le développement des voitures électriques et des capacités en énergies renouvelables, la demande de certains métaux est appelée à exploser durant les prochaines années ». Dans ce contexte, un acteur comme Umicore est idéalement positionné pour profiter de cette tendance. 
 

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