Auréus élargit son offre en matière de marchés privés grâce à un partenariat avec Mercer. Le gestionnaire de patrimoine, qui compte 11 succursales aux Pays-Bas et en Belgique, considère les marchés privés comme le cœur d’un portefeuille d’investissement, explique Han Dieperink, son CIO.
La quasi-totalité des portefeuilles des clients d’Auréus comporteront bientôt près de 20 % de marchés privés –deux fois plus qu’il y a trois ans. « Il s’agit d’une allocation structurelle, souligne Han Dieperink. C’est la durée pendant laquelle on est investi sur le marché qui compte, pas le fait de timer le marché. De nos jours, il y a plus d’entreprises détenues par des capitaux privés que d’entreprises cotées en Bourse ».
Jusqu’à présent, Auréus investissait principalement dans l’immobilier et le capital-investissement pour le compte de ses clients. Pour ce faire, le gestionnaire d’actifs prenait - et prend toujours - des participations directes dans des fonds de capital-investissement ainsi que des participations par l’intermédiaire d’un « feeder », un fonds nourricier. De plus, les clients ont la possibilité d’investir dans les fonds de private equity Auréus vintage créés en collaboration avec Truffle ou dans l’une des solutions semi-liquides proposées par Schroders.
Trois fonds Mercer
Le partenariat avec Mercer vient compléter cette offre. En pratique, les clients d’Auréus ont désormais la possibilité d’investir dans trois fonds différents et très diversifiés, qui investissent respectivement dans le private equity, la dette privée et les actifs réels.
Dieperink précise : « Grâce aux différentes options d’investissement offertes par Mercer, nous pouvons désormais construire un portefeuille de manière adéquate et continue, avec des frais extrêmement bas et en étant aussi pleinement investi que possible. Il ne s’agit pas de la « flavour of the week »ou du fonds du mois, mais uniquement du rendement, du risque et de la valeur ajoutée dans la perspective du portefeuille. »
Concrètement, les frais varient entre 2,23 % et 2,33 %, en fonction du type de fonds. Ces frais incluent la rémunération d’Auréus, la rémunération de Mercer, les frais de gestion du GP (General Partner) sous-jacent et les frais de structuration. Les frais réels peuvent varier en raison de l’utilisation de commissions de performance, mais aussi de la variation des frais les années suivantes, ou lorsqu’il est question d’un first close discount, par exemple. Les rémunérations variables sont calculées en fonction de l’objectif de rendement respectif, qui varie de 13 à 15 % pour le capital-investissement, de cash +6,5 % pour la dette privée, et de 13 % pour les actifs réels.
Limite inférieure de 500 000 euros
Les marchés privés sont de plus en plus accessibles aux particuliers, notamment par le biais des fonds semi-liquides mentionnés plus haut. Même chez les clients plus modestes d’Auréus, cette solution en particulier est utilisée pour investir sur les marchés privés, car elle permet une relative facilité de liquidation pour le client individuel. Seule une sortie simultanée de tous les participants peut affecter la liquidité d’un tel fonds, en fonction de la liquidité sous-jacente.
Auréus applique une limite inférieure de 500 000 euros pour les portefeuilles modèles comportant une allocation aux marchés privés. Les clients plus modestes peuvent opter pour les solutions de fonds d’Auréus, qui investissent également environ 10 % sur des marchés privés semi-liquides.
À titre de comparaison, chez ING Private Banking, les clients disposant d’un patrimoine investi à partir de 2,5 millions d’euros peuvent investir sur les marchés privés, tandis que chez Wealth Management Partners, cette limite est de 2 millions d’euros.
Taille déterminante
Auréus a choisi Mercer après avoir discuté avec plusieurs parties. Les analystes qui travaillent chez le consultant ainsi que la taille de Mercer ont été déterminants. Cela peut faire la différence lors des négociations, indique Auréus dans le communiqué de presse relatif au partenariat. Dans une explication écrite, Han Dieperink précise : « Avec les investissements privés, vous payez souvent des frais sur l’argent engagé qui n’a pas encore été investi, ce qui augmente les coûts. En étant aussi pleinement investi que possible et en utilisant le pouvoir de négociation de Mercer (17 000 milliards de dollars sous mandat de conseil) en ce qui concerne les frais, ce problème est également résolu. »
Mercer accorde également une grande importance à la sélection des fonds et à la diligence raisonnable, ajoute le CIO. Selon lui, il s’agit d’un point particulièrement important car, surtout sur les marchés privés, il existe d’importantes différences entre les bons et les mauvais fonds. « La plupart des acteurs tentent de résoudre ce problème en achetant des noms connus tels que KKR, Rothschild, Apollo et Alpinvest sans effectuer de diligence raisonnable approfondie (y compris opérationnelle). Bien entendu, ce n’est pas ainsi qu’on construit un portefeuille. Il est préférable de veiller à la diversification en termes de régions, secteurs et types de fonds. »