2021 sera une année de reprise économique. Cependant, il est important de faire des choix très ciblés sur les marchés actions, estime Belfius.
2021 sera une année de reprise. Les chiffres de croissance mondiaux augmenteront encore à mesure que les vaccins contre le coronavirus trouveront leur chemin auprès d’un large public. « Cependant, la voie vers une croissance plus forte ne sera pas linéaire et il y aura de grandes différences sectorielles et régionales », déclare Maud Reinalter, Chief Investment Officer chez Belfius Investment Partners lors de la présentation des perspectives pour 2021. Les mesures de relance fiscales et monétaire continueront à faire progresser les marchés et à soutenir les revenus disponibles des ménages. « Mais à mesure que l’économie se redressera, nous assisterons probablement aussi au retour des incertitudes politiques, comme la réduction du soutien fiscal ou la fin des assouplissements des banques centrales. »
Reinalter estime que même si les valorisations sont réévaluées, le passage aux actions cycliques se poursuivra. « Ces moments de doute doivent être utilisés de manière opportuniste pour ajouter du risque aux portefeuilles d’investissement et effectuer une sélection minutieuse des titres et régions raisonnablement valorisés et offrant une croissance des bénéfices forte à long terme ou cyclique. »
6 convictions
Belfius propose 6 thèmes pour 2021, dont les actions des marchés de croissance constituent le premier. La Chine prend la tête de la reprise mondiale, ce qui en fait un pilier. Mais les perspectives pour le reste de l’Asie sont également positives : le dernier pic de contaminations au coronavirus remonte à février, la croissance économique positive de 2020 se poursuivra en 2021 également, il y a peu d’incertitude politique et, avec le Partenariat régional économique global, il existe également un accord commercial qui renforcera l’activité économique en Asie. En dehors de l’Asie, Belfius croit également en l’Amérique latine, où la situation relative au coronavirus s’améliore. Avec une forte dépendance aux prix des matières premières et au secteur du tourisme, le monde post-coronavirus offre un fort potentiel de reprise pour cette région.
Les actions européennes sont également privilégiées. Belfius prévoit une augmentation des bénéfices des entreprises européennes de 33 % en 2021 (contre 22 % aux États-Unis). Reinalter : « Jamais la valorisation relative par rapport aux États-Unis n’avait été aussi faible au cours des 15 à 25 dernières années. » En outre, Belfius mise également sur les actions des banques. Les banques de la zone euro ont entamé la reprise, alors qu’elles présentent encore un important potentiel haussier. En outre, les valorisations de plusieurs banques sont encore proches du niveau de début 2009, tandis que les bilans sont beaucoup plus sains qu’ils ne l’étaient alors.
La technologie est également un secteur incontournable, surtout maintenant que la crise du coronavirus a également accéléré la numérisation. Le télétravail, l’apprentissage en ligne et la télémédecine semblent être structurellement durables et se traduisent par une croissance accrue des marchés du haut débit, des semi-conducteurs, des logiciels et des médias sociaux. « L’exposition à la robotique est également une conviction pour le long terme. » Reinalter parle d’un « secteur de premier plan, avec une croissance des bénéfices supérieure à la moyenne. » La 5G est également un thème de croissance technologique. Un autre secteur qui bénéficie de la crise du coronavirus est celui des soins de santé : sous la pression de l’opinion publique, les gouvernements investiront inévitablement davantage dans ce secteur, tandis que le vieillissement de la population et le développement économique mondial soutiendront également le secteur à long terme.
Belfius saute également dans le train de l’ESG, surtout maintenant que la crise du coronavirus a révélé les faiblesses de l’économie mondiale et qu’en tant que nouveau président des États-Unis, Joe Biden devrait également donner un nouvel élan à l’économie verte.