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Les bourses d’Asie se sont retrouvées largement dans le rouge ce lundi. L’indice Nikkei japonais a perdu plus de 6 pour cent, et d’autres bourses en Asie-Pacifique ont également connu une forte chute. En Europe, une importante baisse des cours était également attendue à l’ouverture. Les futures américaines vont également dans ce sens.

Wall Street 

Cette chute des cours a pour cause directe la crainte d’une guerre des prix entre les pays de l’OPEP et la Russie. Les Russes ont refusé de réduire leur production, ce que souhaitait l’OPEP en réaction à la baisse d’activité de l’économie mondiale. L’Arabie saoudite a donc réagi ce week‑end en diminuant unilatéralement le prix du pétrole à compter du mois prochain et en augmentant sa production dans le but de gagner de nouveaux clients. 

La conséquence en est que ce prix, déjà bas, a encore perdu 30 pour cent lundi. Dans la foulée, de nombreuses grandes entreprises énergétiques se sont retrouvées en chute libre. La bourse d’Australie, où de grandes entreprises liées au pétrole jouent un rôle de premier plan, a ainsi chuté de plus de 7,3 pour cent.   

L’offensive tarifaire initiée par l’Arabie saoudite touchera non seulement la Russie, mais aussi le marché des obligations d’entreprise. De nombreuses entreprises sont ainsi devenues actives dans le gaz de schiste américain et ont, pour ce faire, emprunté à faible taux des milliards de dollars sur le marché du crédit. La question est cependant de savoir si un pétrole beaucoup moins cher leur permettra tout de même d’honorer leurs échéances d’intérêts et leurs remboursements. 

Outre la crainte d’une guerre des prix au sein du marché pétrolier, les investisseurs s’inquiètent également des derniers chiffres publiés concernant les exportations chinoises suite à l’épidémie de coronavirus. La bourse chinoise a perdu 2 pour cent, tandis que l’indice Hang Seng de Hong Kong a chuté de 3,7 pour cent dès les premiers échanges du matin. 

Les autorités chinoises ont publié samedi les chiffres de l’import et de l’export pour les deux premiers mois de l’année. Ces chiffres indiquent que l’export a diminué de 17,2 pour cent et l’import de 4 pour cent. On parle donc désormais d’un déficit commercial de 7,1 milliards de dollars pour ces deux premiers mois. Par ailleurs, le gouvernement chinois affirme que le coronavirus est à présent majoritairement sous contrôle, et la production semble elle aussi reprendre.   

Les nouvelles en provenance du Japon sont également mauvaises. Une baisse de la croissance économique de 7,1 pour cent a été rapportée pour le quatrième trimestre de 2019. 

Les futures américains, en perdant plus de 5 pour cent, indiquent une journée de négociations catastrophique à Wall Street. Dans le même temps, le taux américain à dix ans est repassé sous 0,5 pour cent – un record historique, indiquant que les investisseurs se sont massivement tournés vers la relative sécurité des marchés obligataires.  
 

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