Dans le contexte actuel qui reste incertain, BL-Equities Dividend propose un fonds construit pour traverser les crises. La stratégie a dégagé une surperformance marquée par rapport aux indices de référence, en surpondérant la consommation, les aristocrates du dividende, et les entreprises qui sont en mesure d’augmenter régulièrement leurs versements aux actionnaires.
Avec plus de 450 millions d’euros en encours, BL-Equities Dividend (ISIN : LU0309191657) est devenu un des fonds les plus importants de Banque de Luxembourg Investments (BLI), un groupe dont les actifs sous gestion dépassent désormais 12 milliards d’euros. Cette stratégie existe depuis 2007, et était initialement gérée par Guy Wagner. Après avoir rejoint BLI en 2014, Jérémie Fastnacht est devenu le gestionnaire principal du fonds en 2017.
Depuis le début 2020, le fonds a limité son recul à moins de 4%, une performance remarquable et significativement supérieure par rapport à l’indice MSCI All Countries (-9,6%) et surtout par rapport à l’indice MSCI All Countries High Dividend (-15,5%). Sur la dernière décennie, cette stratégie affiche une progression annualisée qui dépasse 7,5%, ce qui place ce fond parmi les meilleurs produits exposés sur les actions internationales à rendement, avec une notation quatre étoiles chez Morningstar.
Qualité
La stratégie d’investissement va viser des entreprises de haute qualité caractérisée par une rentabilité élevée sur fonds propres, un endettement faible, un modèle d’entreprise à l’abri des chocs conjoncturels (barrière à l’entrée, marque forte, situation concurrentielle, etc) et une croissance régulière des flux de trésorerie disponibles pour les actionnaires. « C’est notre premier angle d’approche, ce n’est qu’une fois ces sociétés identifiées que nous allons sélectionner celles qui distribuent des rendements attractifs, en croissance, et soutenables », indique Jérémie Fastnacht.
Le rendement brut du portefeuille tourne autour de 3%, avec une croissance annuelle des dividendes située autour de 9% durant les cinq dernières années. « Sur le long terme, la performance totale (cours + dividende) dégagée par les entreprises qui relèvent leur dividende sera plus élevée que tous les autres groupes de sociétés cotées en bourse, avec une volatilité plus faible. Inversement, plus le dividende attendu est élevé, plus le risque est grand que la société diminue ses versements ; et ce groupe d’entreprises est également celui qui sera le plus pénalisé ». Bref, il faut viser les dividendes en croissance plutôt que les dividendes très élevés.
Consommation
Le poids des valeurs de consommation dépasse la moitié des actifs sous gestion, avec des blue chips comme Unilever, Colgate-Palmolive, Unilever, L’Oreal, Nestlé ou Pepsico. Le fonds a un taux de rotation très faible (inférieur à 20%) et certaines de ces grandes entreprises figurent dans le portefeuille depuis la création du fonds. « Ceci contraste avec une durée de rétention sur la bourse américaine qui n’a cessé reculer depuis les années 60. Nous gérons avec l’idée que nous garderons les différentes lignes pour toujours ».
« Ces sociétés ont démontré leur capacité à traverser de nombreuses crises et même des guerres mondiales, tout en continuant à augmenter régulièrement leur dividende », comme par exemple Pepsico qui a augmenté chaque année son dividende depuis 1972 ou Nestlé qui n’a plus descendu son dividende depuis 60 ans, voire Colgate-Palmolive qui a distribué un dividende chaque année depuis le XIXème siècle.
En définitive, il reste peu de sociétés qui sont en mesure de répondre à l’ensemble des critères que nous avons fixé pour notre sélection (un univers de 80 valeurs), de sorte que le portefeuille sera extrêmement concentré autour d’une trentaine de titres. A l’image de l’ensemble des fonds gérés dans l’équipe de Guy Wagner, BL-Equities Dividend est absent de secteurs comme les télécommunications, la production d’énergie, les compagnies d’assurance ou les banques.
Investissements
Sur le premier trimestre, les entreprises du portefeuille ont dégagé une croissance organique du chiffre d’affaires d’environ 5%, avec seulement deux sociétés qui ont annoncé une réduction de leur dividende. L’Oréal a été la seule ligne a avoir été ajoutée dans le portefeuille depuis le début de l’année.
« Nous avons construit cette position durant les mois de février et mars. Même si l’activité du groupe est affectée par la crise actuelle, il reste le leader incontesté sur son secteur ». En outre, les ventes en ligne ont augmenté de 50% en 2019 et représentent aujourd’hui plus de 15% du chiffre d’affaires. « Enfin, le dividende n’a jamais été réduit depuis 1963, avec une situation financière qui reste saine »