BNY Mellon propose désormais sur le marché belge un nouveau fonds flexible, qui va chercher jusqu’à 30% de sa diversification sur des classes d’actifs alternatifs (immobilier, infrastructure, etc) en vue d’offrir un rendement attractif et une résistance par rapport aux périodes de forte volatilité sur les marchés financiers.
BNY Mellon est un nouveau venu dans le domaine de la gestion flexible, après avoir lancé son fond BNY Mellon Global Multi Asset Income il y a quelques semaines sur le marché belge. Par l’intermédiaire de sa filiale Newton Investment Management (spécialisée dans la gestion thématique et active), le gestionnaire dispose toutefois d’une longue expertise dans les produits multi-actifs, qui représentent plus de 40% des encours (58 milliards d’euros) de cette branche du géant américain de la gestion.
Viser le rendement
Paul Flood (gestionnaire du fonds) souligne que, « sur le long terme, le rendement reste le principal déterminant de la performance d’un portefeuille. Et dans ce domaine, la sélection des classes d’actifs en fonction du cycle reste primordiale. La théorie financière qui préconise une exposition 40% obligations / 60% actions a été écrite dans une époque aujourd’hui révolue, et nous semble avoir peu de validité pour le futur. Il ne faut pas être forcé d’être positionné sur une classe d’actifs que vous n’appréciez pas ». Les obligations gouvernementales représentent la partie congrue d’une poche obligataire limitée à 20% des actifs sous gestion.
La stratégie sera donc totalement flexible afin d’offrir une grande liberté au gestionnaire, en essayant de profiter des anomalies de valorisation qui peuvent survenir sur le marché. « Nous essayons d’éviter les zones du marché qui sont trop populaires, avec l’objectif de préserver le patrimoine des clients qui investissent dans nos produits ». Les marchés boursiers représentent environ 45% des actifs sous gestion, avec une préférence accordée aux marchés émergents et plus particulièrement l’Asie, tandis que l’exposition sur les actions américaines est limitée à 8% des actifs sous gestion.
Alternatifs
La politique de diversification du fonds visera donc une très large gamme de classes d’actifs, avec une répartition qui sera nettement plus étendue que la traditionnelle répartition entre actions et obligations. Une partie importante du portefeuille sera exposée sur les actifs alternatifs, notamment sur l’infrastructure, l’immobilier, les énergies renouvelables ou le leasing d’avions. « Cette position représente actuellement 30% de nos encours, avec un profil très diversifié par rapport au risque des classes d’actifs traditionnelles ».
Et de souligner que les actifs d’infrastructure ont enregistré des performances positives en 2018 alors que les actions corrigeaient lourdement. « Depuis le lancement du fonds, les classes alternatives ont eu un impact assez favorable sur notre performance, et nous ont généralement permis de bien résister lors des phases de correction ». Sur base de cette diversification du portefeuille, BNY Mellon Global Multi Asset Income affiche actuellement un rendement annuel qui tourne autour de 4,5%.
Manipulations
Paul Flood estime encore que la normalisation de la politique monétaire américaine constituera un moment difficile pour les marchés obligataires, avec une exposition qui restera limitée sur cette classe d’actifs. « Nous ne voulons pas être positionné sur des marchés dont les cours sont manipulés par l’intervention des banques centrales. Par contre, nous apprécions le positionnement sur des zones qui sont supportées par des financements publics, comme l’infrastructure ou les énergies renouvelables ».