Suite à la récente acquisition d’Axa Bank par Crelan, Investment Officer s’est entretenu avec Albert Verlinden, président de BZB-Fedafin. L’association professionnelle a encore de très nombreuses questions concernant la restructuration de la banque et est particulièrement impatiente de prendre connaissance de la stratégie de la nouvelle banque fusionnée.
Albert Verlinden : « Les deux banques travaillent exclusivement avec des agents bancaires indépendants. Bien que BZB-Fedafin présume que la banque ne procédera pas à des licenciements massifs d’agents, l’association professionnelle est convaincue que la fusion des deux banques mettra la pression sur les agents indépendants pour qu’ils fusionnent ou reprennent des agences. BZB-Fedafin veillera à ce que la banque fournisse suffisamment d’informations afin que les agents puissent décider en toute transparence s’ils souhaitent ou non effectuer un investissement supplémentaire dans une opération de fusion ou d’acquisition. »
Code de conduite
Un code de conduite entre les établissements de crédit et les agents bancaires imposant aux banques de fournir des informations précontractuelles aux agents en cas de modification du contrat d’agence ou de conclusion d’un nouveau contrat est en vigueur depuis le 1er janvier 2018. La banque doit notamment informer par écrit le ou les agents concernés des perspectives du marché sur lequel l’agent est actif, tant d’un point de vue général que local, y compris le groupe cible et la stratégie.
La banque doit également informer l’agent des investissements qu’il devra effectuer, et comment ceux-ci seront pris en compte en cas de résiliation du contrat d’agence. L’objectif est d’éviter que les agents ne réalisent des investissements importants ou ne prennent des décisions déterminantes pour leur avenir sur la base d’une image erronée de la situation.
Pas de licenciement sans autre forme de procès
Albert Verlinden : « Nous ne voulons pas, par exemple, que des agents reprennent une agence et que deux ans plus tard, la banque décide soudain de licencier l’agent ou de mettre la pression sur lui pour le fusionner avec un autre agent. En effet, il ne pourra jamais récupérer ces investissements en deux ans de temps. »
Le code de conduite, qui est d’ailleurs juridiquement exécutoire, était nécessaire pour imposer le respect de l’agent bancaire indépendant et empêcher les banques de profiter de la position économique plus faible des agents bancaires.
Verlinden : « BZB-Fedafin se concertera prochainement avec la direction de Crelan afin de discuter de ces questions. Nous tablons sur le fait que la banque, qui travaille depuis de nombreuses années avec des indépendants, respectera le code de conduite. »