Le sucre est devenu un facteur ESG important dans l’évaluation des entreprises du secteur alimentaire et des boissons. Les entreprises sont confrontées à des défis, mais peuvent également tirer parti de certaines évolutions, en particulier les sociétés à petite et moyenne capitalisation. Tel est ce que déclare Solange Le Jeune, Senior ESG Analyst chez Candriam. Elle est basée à Londres et fait partie d’une importante équipe d’analystes ESG spécialisés. Candriam dispose d’une des équipes de spécialistes ESG les plus complètes.
Tel est ce que déclare Solange Le Jeune, Senior ESG Analyst chez Candriam. Elle est basée à Londres et fait partie d’une importante équipe d’analystes ESG spécialisés. Candriam dispose d’une des équipes de spécialistes ESG les plus complètes.
Candriam a inclus le sucre en tant que critère ESG distinct dans l’analyse de durabilité des entreprises du secteur de l’alimentation et des boissons. Le Jeune affirme que ce secteur est en pleine mutation. Cette évolution s’explique par l’évolution des préférences de consommation, comme la demande d’aliments plus sains et plus naturels, d’une alimentation équilibrée et d’un étiquetage transparent. Les entreprises doivent s’y adapter.
Obésité
Bien qu’aucun lien de causalité direct entre la consommation de sucre et l’obésité n’ait encore été démontré, il s’agit probablement d’un facteur qui contribue indirectement à ce problème croissant, ainsi que l’a récemment démontré une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’obésité est un syndrome métabolique qui a progressé à un rythme vertigineux au cours des 50 dernières années. Elle affecte désormais tous les groupes d’âge, même les enfants, et de plus en plus les pays émergents.
L’impact s’élève à pas moins de 1 à 2 % du PIB mondial sur les coûts de santé.
Le Jeune affirme que l’intégration du sucre en tant que critère ESG vise également à sensibiliser davantage au problème.
Défi sectoriel
Le secteur de l’alimentation et des boissons devra se remettre en question. En effet, différents éléments ont pour objectif de réduire la consommation de sucre. Il suffit de penser aux réglementations de plus en plus strictes, dont l’introduction d’une taxe sur le sucre dans différents pays. Les entreprises qui ne s’y conforment pas seront confrontées à de sérieux risques financiers et de réputation, ce dont, en tant qu’entreprises de biens de consommation en mouvement rapide, elles pourraient bien se passer.
D’autre part, ce défi offre également des opportunités. Les petites et moyennes entreprises sont souvent bien conscientes de cette évolution et de cette tendance, et reformulent leurs produits de manière à ce qu’ils contiennent beaucoup moins de sucre et de sel, ce qui répond à la demande des consommateurs. De même, elles veillent à un étiquetage correct, ce qui peut accroître leur part de marché dans le secteur à moyen et long terme.
Enfin, Le Jeune indique que dans l’univers d’investissement mondial du secteur de l’alimentation et des boissons, le sucre est un critère ESG distinct. Les entreprises présentes dans les portefeuilles durables de Candriam ont donc fait l’objet de ce screening.
Valeur ajoutée
Candriam affirme à juste titre que l’identification d’entreprises liant performance financière et performance durable sera plus efficace à long terme. Candriam s’engage également auprès des sociétés du portefeuille, ce qui lui a permis d’en apprendre davantage concernant les stratégies utilisées par les entreprises en vue de réduire la teneur en sucre de leurs produits – de la transformation des portefeuilles de produits à la reformulation des recettes.
Si l’étude complète vous intéresse, vous pouvez la télécharger sur ce site web.