Data-analyse
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En termes de collecte, 2019 a été un bon cru pour les fonds obligataires, même lorsque les autres grandes catégories connaissaient des passages à vide – en milieu d’année par exemple, une période difficile pour les fonds d’actions. Et ce constat se reflète dans le classement des maisons de fonds qui affichent les collectes nettes les plus importantes sur les dix premiers mois de l’année 2019.

Jeroen Siecker, analyste chez Morningstar, nous explique que ces derniers mois, l’abondance des liquidités et la dissipation des risques politiques à court terme ont attisé l’appétit pour le risque des investisseurs européens ayant un horizon de placement long. En début d’année, les investisseurs en fonds avaient fait preuve d’une certaine retenue du fait des incertitudes politiques croissantes et privilégiaient la sécurité des obligations face au spectre de l’inversion de la courbe des rendements et de nouvelles baisses de taux.

Le deuxième semestre a été marqué par un regain d’intérêt pour les fonds obligataires, et pas seulement dans une optique défensive : les investisseurs, encouragés par la reprise du programme de rachat d’emprunts de la Banque centrale européenne, ont en effet jeté leur dévolu sur des catégories plus risquées, telles que les obligations à haut rendement et la dette des marchés émergents mondiaux. Entre janvier et octobre, les fonds obligataires ont enregistré une collecte nette de plus de 282 milliards d’euros.

Tableau mitigé pour les fonds d’actions

Les fonds d’actions ont affiché des performances inégales ces derniers mois, avec une décollecte, surtout au niveau des fonds actifs. Leurs homologues passifs, en revanche, ont enregistré des afflux nets sur la majeure partie de l’année. En septembre et octobre, les fonds d’actions ont retrouvé grâce aux yeux des investisseurs, davantage disposés à prendre des risques. Les données de Morningstar montrent que ces fonds ont, au final, affiché une décollecte de 38 milliards d’euros sur les dix premiers mois de l’année 2019.

Ceux axés sur les matières premières (et surtout les métaux précieux, et en première ligne, l’or) ont enregistré un afflux net supérieur à 6 milliards d’euros. Phénomène notable, les fonds aurifères ont aussi affiché une collecte nette sur les marchés où les investisseurs étaient également prêts à prendre des risques, si l’on en juge par les flux vers les catégories plus risquées. L’or n’est donc plus uniquement prisé dans le cadre de stratégies de fuite.

Le classement

Le tableau ci-après présente les gérants d’actifs dont les fonds (actifs et passifs confondus), sur la base des afflux nets, ont le plus profité de ces tendances sur les dix premiers mois de l’année 2019.

Pimco occupe la première place en raison des afflux sur sa gamme de fonds actifs, et surtout grâce à la collecte généreuse de son fonds phare, puisque le Pimco GIS Income a enregistré un afflux de 19,3 milliards d’euros entre janvier et octobre 2019. Depuis le début de l’année, l’afflux total s’élève à 39,7 milliards d’euros.

La deuxième place revient à iShares, qui adopte une approche passive et a collecté près de 34 milliards d’euros depuis janvier 2019. Le promoteur d’ETF de BlackRock a surtout bénéficié du bon positionnement de ses fonds obligataires ; ainsi, l’ETF iShares Core € Corp Bond a collecté 4,7 milliards d’euros sur les dix premiers mois de l’année.

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