Ces 20 dernières années, en tant qu’investisseur de fonds mixtes, c’était facile : lorsque les marchés se portaient bien, les actions fournissaient des rendements et lorsqu’ils chutaient, les obligations prenaient le relais.
Cela ne va plus de soi aujourd’hui, déclare Arno Norro (photo), investor relations manager chez le gestionnaire d’actifs français Comgest, et les investisseurs doivent chercher des alternatives. Et pourquoi pas sur la base des positions de couverture dynamiques utilisées par le fonds Comgest Growth Global Flex ?
La protection des obligations a disparu
L’année a été mouvementée pour les investisseurs en actions, et en particulier pour les investisseurs défensifs. « Non seulement ils ont dû faire face à d’importantes pertes d’actions, mais le volet obligataire, qui devrait normalement les protéger dans les mauvais moments, n’a pas rapporté et leur a infligé des pertes supplémentaires. » Le très répandu portefeuille 60/40 a connu la pire année de son histoire, tout comme d’autres fonds mixtes tels que les 50 % d’obligations/50 % d’actions, très populaires en Belgique. Une telle corrélation entre les obligations et les actions a rarement été observée. « L’inflation galopante qui a poussé les banques centrales à modifier rapidement leurs taux d’intérêt est à l’origine de cette situation. »
La question que de nombreux investisseurs doivent maintenant se poser est la suivante : les obligations sont-elles encore ce point d’appui sur lequel les investisseurs à long terme peuvent compter lorsque les actions s’effondrent et que l’inflation reste historiquement élevée ? « En effet, peu d’investisseurs se souviennent des années 70, marquées par une inflation élevée à long terme et une corrélation positive à long terme entre les actions et les obligations », souligne Arno Norro.
« Cependant, la plupart des investisseurs ne se souviennent que de la corrélation négative de ces dernières années. » Aujourd’hui, il y a cependant des raisons de penser que l’inflation restera plus élevée que ces dernières années car, explique-il, il y a eu très peu d’investissements dans des secteurs indispensables alors que la transition énergétique, la révolution ESG et les pénuries sur les marchés du travail soutiennent la hausse des prix. « En tout cas, il est dangereux de supposer que l’inflation reviendra bientôt en dessous des 2 %. »
Alternatives
De nombreux investisseurs ne sont pas aveugles à tout cela et se sont mis en quête d’alternatives. Norro note que beaucoup ont pris des risques supplémentaires en investissant dans des placements à liquidité limitée, comme le private equity, l’immobilier et les obligations alternatives. « Surtout lorsqu’il s’agit d’investissements non cotés, qui ne sont pas valorisés quotidiennement, cela conduit à une moindre volatilité du portefeuille, une caractéristique artificielle à laquelle on attribue injustement beaucoup de valeur.
De plus, le manque de liquidité d’un grand nombre de ces alternatives présente de sérieux dangers pendant les périodes de stress sur les marchés des capitaux, comme c’est actuellement le cas. »
D’autres investisseurs choisissent par contre d’augmenter leur allocation en actions. En effet, les actions sont liquides et, en outre, certaines entreprises peuvent répercuter les hausses de prix si l’inflation reste contre toute attente élevée. Mais l’un des principaux inconvénients des actions est qu’elles présentent d’importants drawdowns intermédiaires. Au cours des 15 dernières années, la plus grande chute du sommet vers le plancher au sein de l’indice mondial MSCI a été de plus de 20 % pendant plusieurs années. Une telle baisse est beaucoup trop importante pour de nombreux investisseurs ayant un profil de risque équilibré. »
Position de couverture dynamique
Selon Norro, les investisseurs défensifs et neutres disposent d’autres solutions pour diversifier leur portefeuille. Il indique à cette fin le fonds Comgest Growth Global Flex, qui peut couvrir l’exposition aux actions et aux devises.
« D’une part, nous investissons dans des actions de qualité qui devraient surperformer le marché à long terme et baisser moins que l’indice en période de marché baissier et de récession. Il s’agit d’actions de sociétés qui sont moins cycliques, qui ont un pouvoir de fixation des prix et des avantages concurrentiels, et dont la croissance des bénéfices est plus stable. En d’autres termes, le fonds suit la stratégie actions de la maison.
D’autre part, sur la base de notre modèle quantitatif, nous couvrons les principaux indices d’actions régionales lorsque nous le jugeons approprié. Pour déterminer les indices à couvrir, nous nous basons sur l’exposition régionale que nous avons construite avec nos positions en actions. Nous pouvons également couvrir les principales devises si notre modèle nous donne le feu vert. » Norro ajoute qu’une troisième stratégie de couverture visant à réduire le ‘tail risk’ (risque extrême) est également en cours d’élaboration. « Celle-ci fonctionne surtout dans les périodes de capitulation, comme au début de la pandémie. »
Norro explique que tant pour les indices boursiers que pour les devises, la couverture varie entre 0 et 100 %. « Cette stratégie Global Flex vise à limiter les baisses à un maximum de 15 % et à maintenir la volatilité annuelle en dessous de 8 %. En même temps, l’objectif est de prendre 60 % de la hausse des marchés et, si les choses tournent mal, de subir seulement 40 % de la baisse. »
En termes de profil risque/rendement, nous nous rapprochons alors de la traditionnelle gestion 60/40 évoquée précédemment. » Et au bout du compte, grâce à toutes ces couvertures, nous réduisons le risque moyen afin de pouvoir proposer le fonds à des investisseurs défensifs. » Et comment le modèle fonctionne-t-il ? « Il examine différents paramètres tels que le momentum, le sentiment, les spreads de crédit, les primes de risque et la volatilité, en particulier sur les marchés d’options, car ils en disent long sur les marchés. »
Enfin, Norro souligne qu’en raison notamment du resserrement des spreads de crédit sur les marchés obligataires, la couverture du fonds a été légèrement réduite ces dernières semaines.
ISIN-code: institutionele versie (IE00BZ0X9Q28) of retailklasse (IE00BDZQRB35)
Activa onder beheer: 67 miljoen EUR
Rendement YTD: -11,8%
Rendement 5 jaar (geannualiseerd): 3,59%.