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Pour les prochains mois, le scénario le plus probable reste celui d’une campagne de vaccination qui permet un redémarrage rapide de l’économie mondiale, avec des actions value qui devraient continuer de redresser le nez face aux valeurs de croissance.

CPR Asset Management a présenté ses attentes pour la conjoncture mondiale et pour l’évolution des marchés financiers. Laetitia Baldeschi (Responsable des Etudes et de la Stratégie) rappelle que les grands organismes internationaux s’attendent à une reprise rapide de la croissance pour 2021, tirée par la politique budgétaire ultra-expansionniste au niveau américain.

Politiques de soutien 

« Les ménages américains vont être les principaux bénéficiaires du plan Biden, avec une croissance américaine qui devrait revenir au-delà de la tendance d’avant-crise ». L’économie n’est toutefois pas encore au plein régime, avec de nombreux emplois qui n’ont pas encore été récupérés et des secteurs qui sont toujours à l’arrêt. « Et la situation reste également sous pression en Europe, avec des capacités inutilisées qui restent importantes en dépit des politiques de soutien qui ont contribué à limiter la croissance du taux de chômage ». 

Dans le même temps, les attentes d’inflation se sont redressées avec pour conséquence une hausse surprenante des rendements obligataires américains. « Ce mouvement rapproche la perspective d’une normalisation de la politique de la Federal Reserve, avec une inflation qui se redresse et une croissance qui accélère fortement. A l’inverse, la politique de la BCE ne devrait pas changer à court terme au vu d’une trajectoire de croissance plus faible », constate Laetitia Baldeschi
Le scénario central (estimé à 60% probable) se base sur une normalisation graduelle de la situation économique, avec une vaccination qui progresse conformément aux plans mis en place. « Nous sommes toutefois aussi conscients qu’il existe 40% de chance pour que la situation évolue soit 25% vers une surchauffe de l’inflation (hausse des taux, correction sur les bourses) ou 15% vers une reprise de l’épidémie ». Avec donc des perspectives économiques et financières qui restent relativement incertaines. 

Relèvement sur actions

Malik Haddouk (Directeur de la Gestion Diversifiée) souligne que l’impact de la hausse des taux aux Etats-Unis a commencé à peser sur les perspectives pour les obligations émergentes, même si les rendements offerts restent encore particulièrement attractifs par rapport à ce qu’il est possible d’obtenir dans la plupart des émissions européennes ou américaines. « Les rendements réels restent encore très largement négatifs dans les pays occidentaux, même avec la remontée récente des rendements ». Le principal risque pour les marchés d’actions serait une déception sur les résultats qui seront annoncés par les entreprises, dans un contexte où les valorisations des marchés boursiers restent particulièrement tendues.

« Dans l’hypothèse où les résultats ne déçoivent pas durant les prochains mois, les primes de risque sur les actions restent encore largement positives et nous avons donc relevé notre exposition sur cette classe d’actifs », avec environ 20% d’actions européennes et 20% d’actions américaines dans une poche qui représente plus de 54% de l’allocation d’actifs d’un portefeuille diversifié dynamique. 

« Entre outre, entre 20 et 22% de cette poche est actuellement exposé sur le style value ». Malik Haddouk estime également que la rotation vers les actions value devrait se poursuivre avec l’accélération de la croissance économique et l’ajustement à la hausse des taux longs. « Au niveau obligataire, nous avons réduit notre exposition sur le crédit pour relever notre exposition sur la dette protégée contre l’inflation ». 
 

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