Knut Huys, Deutsche Bank
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Il faut rester investi à long terme sur les marchés. Si vous avez manqué les dix meilleurs jours de bourse des 25 dernières années, votre rendement est réduit de moitié. Les fonds mixtes sont donc une bonne proposition buy en hold. Les fonds thématiques, en revanche, permettent de définir certains accents au sein du portefeuille des clients. Ensemble, ils forment une excellente combinaison. 

C’est ce que déclare Knut Huys (photo), spécialiste des fonds chez Deutsche Bank Belgium, lors d’un entretien exclusif avec Investment Officer. « Nous investissons dans des fonds mixtes et thématiques depuis un certain temps déjà. Le portefeuille 60/40, qui a énormément fait parler de lui récemment, est plutôt un concept américain. En Europe, nous utilisons davantage des portefeuilles 50/50. »

Huys signale qu’il faut bien savoir dans quelle période boursière on se trouve : « Ces dix dernières années, nous avons connu une hausse presque constante malgré tous les soucis. La période précédente était complètement différente et pouvait au mieux être qualifiée de plate avec une volatilité extrêmement élevée. Ces deux situations différentes conviennent à notre gamme de fonds mixtes. 

Nous avons aussi bien des fonds mixtes stratégiques, qui s’écartent moins de leur indice de référence, que des fonds mixtes flexibles, qui se comportent plutôt bien sur des marchés plats ou très volatils. Avec la bonne allocation d’actifs, ils ont le potentiel de réaliser une forte performance. Il est cependant préférable d’opter pour une répartition sur différents gestionnaires, car même les bons gestionnaires peuvent être temporairement moins performants.

Thématique

Huys souligne que Deutsche Bank Belgium suit de près l’évolution des fonds thématiques et mixtes. « Depuis 2007, nous recommandons des fonds mixtes. Non seulement des produits internes, mais aussi des fonds externes gérés par ce que nous estimons être les meilleurs allocateurs d’actifs. Notre architecture ouverte fournit à cette fin une excellente base. 

Les fonds thématiques ont assurément connu un renouveau, surtout grâce aux marchés haussiers. Ils nous permettent de définir certains accents dans les portefeuilles de nos clients. Nous avons un système interne de gestion des risques qui permet une canalisation adéquate. » 

Tendance à long terme contre hype

Nous pensons qu’il est extrêmement important de faire la distinction entre hypes et tendances durables à long terme. À cette fin, nous voulons veiller à ne pas miser sur la hype du moment. L’intelligence artificielle, les tendances de consommation, la sécurité et le climat sont par exemple des tendances à long terme. Dans le passé, nous avons vu différentes hypes, telles que l’impression 3D, le cannabis ou les matières premières en Mongolie. Nous devons veiller à choisir les bonnes tendances et essayer d’éviter au maximum les engouements qui sont apparus sur certains sous-segments. Nous ne misons pas seulement sur le volet numérique, mais aussi sur le volet vert. Lorsque Joe Biden a été élu, nous avons mis certains thèmes en avant, comme l’énergie propre et les infrastructures.

Valeur contre croissance

Il est intéressant de noter que Huys affirme ne pas remarquer d’augmentation de la demande de fonds de valeur ou cycliques. « Les tendances à long terme se sont extrêmement bien comportées ces dernières années. Nous observons la rotation vers des valeurs plus cycliques principalement dans le monde institutionnel. Pour les investisseurs particuliers, c’est encore nettement moins répandu actuellement. » 

Durabilité

La Deutsche Bank a longtemps fait figure de pionnier sur le plan de la durabilité. « Nous voulons jouer notre rôle de distributeur, ce que le Règlement européen SFDR va encore renforcer. La demande de fonds durables est actuellement davantage un push de la part des gestionnaires d’actifs et des distributeurs, et un pull de la part des investisseurs institutionnels. Jusque récemment, les investisseurs particuliers s’en préoccupaient moins. À mon avis, cela pourrait changer de manière significative en raison de la réglementation SFDR et MiFID II. Nous nous attendons donc à ce que l’investisseur particulier manifeste également une forte demande pour ces produits, plus que ces dernières années », conclut Huys.
 

 

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