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Sven Sterckx est membre du comité de direction du gestionnaire de fortune anversois Dierickx Leys et président du conseil d’administration de la Vlaamse Federatie van Beleggers (VFB). Il affirme que les résultats des élections sont une assez bonne nouvelle pour les investisseurs. Ou plutôt, « pas une mauvaise nouvelle » ?

Ces dernières années, les investisseurs belges n’ont vraiment pas été gâtés. En quelques années seulement, ils ont dû avaler un doublement du précompte mobilier, qui est passé de 15 à 30 %, ainsi que de la taxe sur les opérations boursières, qui s’élève désormais à 0,35 %. Les fonds d’investissement ont également dû encaisser les inévitables augmentations de taxes de toutes sortes. En conséquence, la fiscalité des produits d’investissement a non seulement considérablement augmenté, mais elle est aussi devenue inutilement compliquée, avec un impact sur les investisseurs tant professionnels que non-professionnels.

Pas de cadastre de fortunes

Investment Officer s’est entretenu à ce sujet avec Sven Sterckx de Dierickx Leys à Anvers. Dierickx Leys a une riche histoire : après avoir débuté en tant qu’agent de change à Anvers, la banque est devenue ces dernières années une banque privée où la gestion en lignes individuelles occupe toujours une place importante dans les portefeuilles. Ici, il ne s’agit certainement pas d’un système de gestion standardisé.
« Je pense que nous pouvons déjà nous réjouir de ne pas avoir eu un cadastre des fortunes et, par extension, un impôt sur la fortune. Ce type de cadastre est toujours le précurseur d’un impôt sur la fortune plus général. Par le passé, la VFB s’est battue avec acharnement contre des taxes telles que la taxe de spéculation, et lutte maintenant contre la taxe sur les comptes titres. Les actifs sont déjà lourdement taxés en Belgique, mais personne ne semble s’en rendre compte. »

Sven Sterckx voit tout de même une certaine garantie quant au fait que les taxes sur les transactions financières ne seront pas encore augmentées étant donné que la NV-A et l’Open VLD devraient encore pouvoir participer au gouvernement. « Je ne vais pas dire que je vois des effets positifs, mais plutôt aucun effet négatif. »

Selon Sterckx, le choix des électeurs est également lié au fait que les partis traditionnels n’ont pas tenu leurs promesses ces dernières années. Sterckx cite un exemple concret : « Prenons l’augmentation à 30 % de la retenue à la source sur les revenus mobiliers. Par l’intermédiaire de l’ancien ministre des Finances, la NV-A a déclaré qu’il fallait la réduire. Ce qui serait évidemment une très bonne nouvelle pour les investisseurs et les entrepreneurs, mais ils oublient de mentionner qu’ils ont eux aussi accepté cette augmentation à 30 %. »

Stabilité

Il y a donc lieu de penser que la fiscalité du patrimoine et des investissements en Belgique pourra désormais rester stable pendant un certain temps. Les gens ont également été très choqués par les projets de Groen visant à introduire non seulement un cadastre des fortunes qui inclurait toutes sortes de biens mobiliers, comme le vin et les livres, mais aussi une taxe des millionnaires calculée en pourcentage.
Beaucoup de familles de la classe moyenne supérieure se trouvent déjà dans cette catégorie avec leur propre habitation, un éventuel immeuble de rapport et quelques économies provenant d’un héritage ou d’une assurance de groupe. Les taxes en question affecteraient donc la classe moyenne supérieure plutôt que les personnes réellement riches. Les résultats des élections viennent maintenant de balayer tout cela de la table : les Belges, et en particulier les Flamands, ont été fortement attentifs à leur portefeuille.

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