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Après la forte reprise intervenue depuis le milieu du mois de mars, les valorisations boursières sont remontées vers des niveaux élevés. Le positionnement de DNCA Invest Evolutif intégre un positionnement relativement prudent avant la publication des résultats du deuxième trimestre. 

DNCA Invest Evolutif (ISIN : LU0284394821) fut historiquement un des précurseurs de la gestion flexible à la française, sa création remontant à 2000 pour le fonds disponible sur le marché français. Pendant de nombreuses années, ce fut également un succès commercial du gestionnaire français DNCA Finance, avec des encours qui ont pendant longtemps dépassé les 500 millions d’euros. 

Rebond rapide

Les changements dans l’équipe de gestion (en juin 2017) et des performances moins attrayantes ont toutefois provoqué une désaffection progressive des investisseurs, avec des actifs qui ont progressivement reflué. Ceci pourrait toutefois changer durant les prochains mois, le fonds étant un des rares produits flexibles à afficher une performance stable à l’issue d’un premier semestre difficile sur les marchés financiers. 

« Nous n’avions pas de financières ou de pétrolières, et nous n’étions pas non plus exposés sur le secteur automobile », indique Augustin Picquendar (co-gestionnaire du fonds). « La réussite des mesures de confinement, les mesures de relance budgétaire et les liquidités injectées par les banques centrales ont permis de faire rebondir rapidement les marchés depuis le milieu du mois de mars.». 

Cyclique

DNCA Invest Evolutif est très flexible dans son allocation, avec des actions qui pourront varier de 30 à 100% des actifs sous gestion, contre 0 à 70% pour la poche obligataire. « Après avoir touché un point bas en mars dernier, la poche actions est aujourd’hui revenue vers 65% des encours. Même si nous conservons un socle de valeurs de qualité et de croissance, il est selon nous de plus en plus dangereux de se détourner de secteurs domestiques fortement décotés qui seront les premières à bénéficier d’un effet de rattrapage ».      

Il cite notamment les valeurs financières, qui devraient bénéficier des plans de relance mis en place au niveau européen. « Nous n’avons structurellement pas tendance à être trop exposés sur le secteur financier, mais il faut savoir être pragmatique au vu des décisions qui ont été prises ces derniers mois au niveau européen et des écarts de valorisation qui se sont encore creusés entre les différents secteurs ». 

Valorisations

Il indique que la valorisation des marchés intègre actuellement un scénario idéal au niveau macroéconomique. « Il est encore trop tôt pour savoir quelle forme prendra la reprise, et il faudra attendre les prochaines publications de résultats et voir comment elles seront acceuillies. Au vu du niveau actuel des cours, les marchés n’ont pas trop droit à l’erreur, et nous avons donc relevé le niveau de nos protections sur la poche boursière du portefeuille ». 

La position sur le marché américain est également retombée vers un niveau très bas suite à la forte performance des grands indices américains. « Il y a aujourd’hui davantage d’opportunités sur la zone euro », estime Augustin Picquendar. Enfin, il préfère actuellement jouer la thématique des marchés émergents par le biais de sociétés européennes qui réalisent une bonne partie de leur chiffre d’affaires dans ces pays, comme Novo Nordisk, Nestlé, Danone ou encore Prosus. 
 

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