La stratégie climatique de Candriam et Belfius vise les sociétés qui offrent des solutions aux problèmes posés par le changement climatique et dès son lancement Candriam et Belfius ont pour ambition de neutraliser l’empreinte carbone de cette stratégie.
Le réchauffement climatique est devenu une vérité scientifique qui est soulignée par la quasi-totalité des scientifiques, avec pour conséquence une augmentation des températures moyennes et du niveau des mers, ainsi qu’une occurrence plus rapprochée des événements climatiques extrêmes durant les prochaines décennies. Afin de proposer une solution aux investisseurs permettant de lutter contre ce phénomène, Belfius Banque vient d’annoncer le lancement dans le réseau belge de son fonds Belfius Equities CLIMATE, un fonds nourricier du Candriam Climate Action lancé en mai 2019. « Il s’agit d’une opportunité d’investissement de long terme pour les investisseurs », souligne Koen Popleu (gestionnaire du fonds chez Candriam) (photo), « avec des objectifs à atteindre qui vont s’étaler sur plusieurs décennies ».
Carbone neutre
Le fonds va viser plusieurs objectifs. « Il s’agit tout d’abord de réaliser une analyse positive, avec des sociétés qui vont réellement contribuer à réduire l’impact du changement climatique. Il faut ensuite être en mesure de démontrer l’impact positif de la stratégie avec un reporting régulier. Enfin, nous voulons avoir une vision prospective, et nous intéresser au potentiel de contribution futur des sociétés plutôt que de regarder uniquement leur contribution actuelle ».
Une des principales caractéristiques sera toutefois la volonté d’avoir un impact carbone neutre dès le lancement de la stratégie, donc le bilan carbone est de 78 tonnes de CO² par million de dollars investi dans le portefeuille. Pour y arriver, Candriam va investir dans divers projets sélectionnés par l’ONG South Pole, afin de compenser l’impact carbone du portefeuille.
Depuis le mois de mai, trois projets ont été financés : un projet de reboisement au Panama, un projet d’énergie solaire en Inde et un projet visant à capturer du méthane qui s’échappe d’une décharge en Chine. « Même si l’impact des sociétés que nous sélectionnons sera beaucoup plus important sur le long terme, il était primordial de viser la neutralité carbone dès le lancement », indique encore Koen Popleu.
Mitigation et adaptation
Le processus de sélection des sociétés sera basé sur trois axes : une analyse sur la concordance thématique, une analyse qualitative (qualité du management et avantage concurrentiel) et quantitative (croissance sous-jacente et potentielle, endettement, potentiel de croissance des flux de trésorerie, etc) du profil financier, et une valorisation classique.
« Nous n’avons pas un critère minimal quant au degré de concordance thématique pour les sociétés que nous sélectionnons, car nous ne voulons pas ignorer des sociétés qui vont s’améliorer fortement durant les prochaines années. Au niveau de notre portefeuille actuel, toutes les composantes ont un niveau de pureté thématique le plus haut possible, avec une moyenne qui tourne autour de 60% ».
Portefeuille
L’univers comporte actuellement 110 sociétés, avec un portefeuille qui comportera 65 lignes. L’allocation aura logiquement un biais vers les petites et moyennes capitalisations, qui représentent environ 40% des actifs sous gestion. « Ces sociétés sont généralement moins diversifiées, et auront donc souvent un degré de concordance thématique qui sera souvent assez élevé ». Les secteurs qui seront fortement représentés dans le portefeuille seront notamment les industrielles, les technologiques ou les producteurs d’électricité ; tandis que les financières, les immobilières ou les télécoms seront moins représentées.
En outre, cette stratégie vise des sociétés de qualité positionnées sur des thématiques de long terme, avec un biais croissance qui sera relativement important. « En regardant le rapport cours/bénéfice, la valorisation sera environ 15 à 20% plus élevée que l’indice MSCI World. Mais cette prime disparaît en prenant en compte la croissance attendue du chiffre d’affaires de ces sociétés », constate encore Koen Popleu. Au 30 septembre 2019, les principales positions du fonds comportaient des noms tels que Microsoft, Waste Management, American Water Works, Synopsys, Thermo Fisher, Nidec Corp ou ASML.