Michael Blümke, Senior Portfolio Manager chez Ethenea Independent Investors, ne panique pas et fait confiance à la flexibilité des portefeuilles et à l’ approche de gestion active.
Bien que le coronavirus et les maladies et décès associés soient avant tout des tragédies humaines, il est nécessaire d’évaluer leur impact sur l’économie mondiale et les marchés des capitaux. Toutefois, malgré la panique que nous avons pu observer dans les médias ces derniers temps, il est important de noter que l’ampleur de l’épidémie est loin d’être celle des épidémies de grippe normales que nous connaissons chaque année. Cela ne veut pas dire que l’effet est négligeable. En particulier, car les précautions prises ont un impact sur les chaînes d’approvisionnement mondiales et, bien sûr, sur la demande. « Toutefois, il s’agit d’effets temporaires qui, une fois le virus contenu, devraient revenir à leur niveau normal, » dit Michael Blümke. « Certes le déficit de la demande ne sera pas nécessairement compensé, mais les pertes correspondantes ne seront finalement qu’un effet à caractère exceptionnel. Nous sommes donc convaincus que l’impact économique sera limité et ne causera pas de dommages à plus long terme. »
Après la brève période d’incertitude fin janvier, les marchés financiers mondiaux envisagent manifestement un scénario comparable. « Toutefois, cela ne veut pas dire que nous ne devons pas nous préparer à un autre scénario, éventuellement plus grave, » dit Michael Blümke. « Le fait que notre exposition directe à la région asiatique la plus touchée soit minime facilite clairement cette tâche. Vu qu’en cas d’escalade les effets se feront également sentir au-delà des titres chinois, la diversification inhérente à nos portefeuilles constitue un important mécanisme de protection initial. Si la situation devait se détériorer, notre prochaine étape consisterait à réduire successivement les actifs risqués affectés, en particulier les actions. Toutefois, en attendant, nous évitons de semer la panique et nous faisons confiance à notre flexibilité et à notre approche de gestion active. »