Le mercredi 19 juin, Investment Officer a organisé pour la première fois un lunch d’information sur l’intégration ESG, qui s’est tenu à l’hôtel Pullmann à Bruxelles. Ce fut une session passionnante, avec différents orateurs qui ont abordé les questions ESG sous de nombreux angles différents.
L’introduction du rédacteur en chef délégué Jurgen Vluijmans, qui animait l’événement, a montré qu’Investment Officer a des objectifs ambitieux. La plateforme a pour objectif de devenir la référence des acteurs B2B en Belgique.
Søren Hermansen, un orateur invité particulièrement intéressant, était venu spécialement de l’île danoise de Samsö, où il gère avec quelques partenaires une île 100 % durable. L’orateur a souligné que l’île est totalement exempte d’énergies fossiles. Un exemple qui peut certainement être étendu au reste du Danemark, et peut-être même à l’Europe.
L’orateur principal, Søren Hermansen, proclamé ‘héros du climat’ par le magazine Time pour son engagement à rendre l’île danoise de Samsø plus durable, a appelé le secteur de l’investissement à lancer des fonds permettant d’effectuer des investissements durables.
« Aucun projet n’a échoué à Samsø, pas même les plus risqués. Néanmoins, les banques sont réticentes à accorder des prêts, surtout depuis la crise financière de 2008. Ce serait bien si nous pouvions également nous tourner vers un fonds d’investissement. »
Le partenaire Nordea Asset Management a également fait une belle présentation. Ils avaient délégué Marjo Koivisto pour se pencher sur les effets du changement climatique sur la gestion du portefeuille. L’équipe diversifiée de Koivisto est particulièrement axée sur les données, ce qui devient de plus en plus important afin d’encore pouvoir générer de l’alpha. Koivisto, Co-Head of Responsible Investments, a également souligné que l’engagement joue un rôle important à cet égard.
Febelfin
Le label de durabilité de Febelfin pour les fonds d’investissement est complémentaire au label auquel travaille l’Union européenne.
Tel est ce qu’a déclaré Tom van den Berghe (à gauche sur la photo), de la fédération belge du secteur financier, lors d’un événement organisé mercredi par Investment Officer à Bruxelles.
« Alors que l’initiative européenne se concentre principalement sur ce qui est vert, nous abordons notre label sous un angle différent. Nous voulons avant tout éviter d’investir dans des activités nuisibles. Investir dans le charbon, par exemple, est proscrit. Mais il y a d’autres choses à prendre en compte. Le label de la fédération n’est donc certainement pas un écolabel. »
Il s’agit toutefois d’une tentative d’empêcher le greenwashing. Van den Berghe : « Nous constatons un intérêt croissant pour l’investissement durable chez les particuliers et les investisseurs institutionnels. En conséquence, de nombreux types de fonds durables différents sont apparus sur le marché, pour lesquels il est parfois difficile de déterminer dans quelle mesure ils sont réellement durables. Notre label est une norme de qualité minimale, afin de permettre de commercialiser des produits durables de manière crédible et qu’aucune réclamation ne soit introduite par la suite. »
Un des participants lui a fait remarquer que les gestionnaires d’actifs n’attendent pas nécessairement un patchwork de labels de durabilité en Europe, car les exigences diffèrent d’un pays à l’autre, ce qui représente énormément de travail supplémentaire.
Mais, selon le responsable des investissements durables chez Febelfin, il n’y avait pas d’autre choix car le label français, par exemple, est ‘inutilisable’ et un label européen risque de se faire attendre des années. Les critiques affirment également que l’introduction du label sert principalement les intérêts des prestataires belges, qui seraient plus facilement disposés à satisfaire aux exigences strictes que les gestionnaires d’actifs étrangers.
Les gestionnaires d’actifs qui demandent le formulaire de candidature à Febelfin ce mois-ci peuvent s’attendre à ce que le label leur soit éventuellement attribué cet automne. Les gestionnaires d’actifs de la deuxième ‘fournée’ devront attendre l’année prochaine.
Le lunch s’est donc avéré particulièrement intéressant. Investment Officer tient à remercier tous les orateurs, partenaires, participants et organisateurs pour cet événement. Nous nous ferons un plaisir de revoir tout le monde à Bruxelles la prochaine fois, car nous ne manquons assurément pas d’inspiration !