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La campagne d’acquisition de Van Lanschot Kempen VLK a mis la pression sur les bénéfices de la banque pour les investisseurs aisés et professionnels. Le bénéfice net pour 2022 a baissé de 41 % par rapport à l’année précédente, en partie à cause de l’acquisition accélérée du gestionnaire d’actifs belge Mercier Vanderlinden.

Les participations de Van Lanschot dans des entreprises, directement et indirectement par le biais de la société de capital-investissement Bolster, ont également rapporté moins l’année dernière. Les ventes dans ce portefeuille d’activités ont entraîné un revenu unique très important en 2021, ont déclaré le PDG Maarten Edixhoven et le directeur financier Jeroen Kroes lors d’une conversation sur les chiffres annuels publiés jeudi.

Le haut dirigeant Edixhoven s’est dit satisfait des résultats, qui ont également été salués par les analystes. Malgré cela, l’action a connu une forte baisse au sein de l’indice des petites capitalisations sur le Damrak jeudi, après avoir bondi à la mi-janvier et s’être ensuite fortement appréciée.

La banque a réussi à attirer de l’argent frais net de la part de particuliers fortunés et d’investisseurs institutionnels, tels que des fonds de pension, en 2022, mais les actifs sous gestion sont passés de 115,6 milliards d’euros à 107,8 milliards d’euros, en raison de la chute des marchés boursiers.

Malgré cette année boursière difficile, les revenus de commissions ont augmenté de 6 %, a indiqué M. Edixhoven. Ces frais de gestion constituent la principale source de revenus de la banque. La hausse est principalement due à Mercier Vanderlinden, dont Van Lanschot Kempen est désormais autorisée à comptabiliser les résultats sur l’ensemble de l’année 2022 depuis l’acquisition accélérée.

Le ratio CET1 (Common Tier One), un ratio de capital clé pour la banque et les régulateurs, est passé de 23,7 % à la fin de 2021 à 20,6 % à la fin de l’année dernière. Cette baisse est principalement due au fait que la banque doit maintenir un tampon financier plus important pour son portefeuille de prêts hypothécaires.

Van Lanschot Kempen souhaite elle-même maintenir un ratio CET1 d’au moins 15 pour cent. En outre, la banque met de côté 2,5 pour cent de son capital pour réaliser des acquisitions. Le reste du capital peut être distribué aux actionnaires. Van Lanschot versera 1,75 euro de dividendes par action, contre 2 euros un an plus tôt. La banque prévoit également de verser 2 euros supplémentaires par action aux actionnaires au second semestre 2023, si elle reçoit l’approbation des autorités réglementaires.

Ces dernières années, Van Lanschot Kempen s’est développée en partie grâce à des acquisitions. Elle a par exemple racheté Staal Bankiers aux Pays-Bas, l’activité de gestion d’actifs néerlandaise d’UBS, Hof Hoorneman à Gouda et Mercier Vanderlinden en Belgique. En février, la banque a annoncé qu’elle allait acquérir la plateforme en ligne du gestionnaire d’actifs Robeco pour les investisseurs privés et la fusionner avec son propre fournisseur de services numériques Evi.

Copyright : Het Financieele Dagblad, 23 février 2023

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