Vendredi matin fut l’occasion de nous rappeler que les tensions géopolitiques au Moyen-Orient sont loin d’être apaisées, bien au contraire. Une attaque aérienne américaine perpétrée en Irak par Donald Trump a en effet tué l’un des plus puissants généraux d’Iran. Les conséquences sur les marchés mondiaux ne se sont pas fait attendre, avec à la clé une baisse des actions et une hausse des actifs sûrs.
Qassem Soleimani, qui dirigeait des factions supposées renforcer le pouvoir iranien dans la région, a été tué dans une attaque aérienne à Bagdad. Le guide suprême iranien a immédiatement promis de sévères représailles.
Les futures pétroliers à Londres et New York ont pris plus de 4 pour cent suite à la nouvelle. L’or a également poursuivi sa hausse, et les Treasuries sûrs ont eux aussi grimpé. Les futures américains sur les marchés boursiers ont naturellement baissé, alors que le S&P avait encore enregistré une position record plus tôt dans la semaine.
Investment Officer a jaugé la réaction de Philippe Gijsels, stratège en chef de BNP Paribas Fortis. Gijsels a clairement indiqué que « le cours du pétrole est haussier depuis un certain temps » et que « son augmentation suite au revirement des PMI est d’environ 15 pour cent en moyenne. »
Gijsels ne s’attend cependant pas à ce que le cours du pétrole connaisse une forte augmentation. « L’offre sur les marchés demeure en effet excessive. » Pour l’or, toutefois, Gijsels se montre optimiste : « Cela fait déjà plusieurs années que nous recommandons une position sur l’or dans les portefeuilles comme garantie lors de tels événements. Cela fait quelque temps déjà que je suis optimiste quant au cours de l’or, et c’est une position que je maintiendrai. »