hennie-stander-oynu-egyhs8-unsplash.jpg

La succession à la présidence du républicain Trump par le démocrate Joe Biden a permis de clarifier au moins une chose durant ces 100 premiers jours de la présidence : les États-Unis continuent de considérer la Chine comme un rival, si bien que la ‘concurrence stratégique’ restera au cœur de la politique américaine.

C’est ce qu’écrivent Arthur Kroeber et Dan Wang, analystes chez GaveKal Dragonomics, le célèbre institut de recherche du gestionnaire d’actifs GaveKal, l’un des partenaires de connaissances de la plateforme sœur Fondsnieuws. 

Les deux analystes se réfèrent à la récente rencontre entre les représentants de la Chine et des États-Unis en Alaska, où les premières phrases de cette concertation avaient été réservées à de durs reproches réciproques. Ils étaient de nature idéologique, mais derrière ces mots se cachait une politique de pouvoir pure et simple : les États-Unis et la Chine se disputent l’hégémonie dans le monde. 

Les quatre thèmes des États-Unis 

Sous le président Trump, la Chine réagissait à la pression des États-Unis par une politique visant l’autarcie dans les technologies clés, telles que les semi-conducteurs, tout en invitant les entreprises américaines à devenir actives dans le commerce bilatéral. Dans ce contexte, l’administration Biden a accepté la stratégie de Trump et l’a qualifiée de ‘strategic competition’ (concurrence stratégique). 

Mais alors que la politique de l’administration Trump était confuse et incohérente, le président Biden souhaite une réorientation. Dans celle-ci, l’Asie sera en tout cas au cœur de la politique étrangère américaine.

Selon Dragonomics, la révision portera sur quatre thèmes : sécurité nationale, industrie, nationalisme économique et valeurs telles que les droits de l’homme et l’influence croissante de la Chine dans le monde. 

Dans ce contexte, les stratèges de la défense américaine déclarent que les États-Unis veulent rester militairement et technologiquement supérieurs à la Chine. Cet élément central de la politique américaine peut avoir des conséquences considérables pour les entreprises technologiques, comme la société néerlandaise ASML

Le mantra ‘America First’ reste pleinement d’application

Le mantra du président Trump, ‘America First’, joue encore un rôle majeur dans la politique intérieure, de sorte que même sous la présidence de Biden, une politique étrangère devant également avoir un sens pour la classe moyenne américaine sera menée ; selon les démocrates, une condition pour être réélus dans quatre ans.  

Arthur Kroeber et Dan Wan de Dragonomics s’attendent à ce que cela ne se traduise pas par une politique commerciale agressive, mais plutôt par des investissements dans les infrastructures et les petites entreprises aux États-Unis, estampillés ‘résistance à la Chine’, à laquelle sont jointes politique étrangère, sécurité nationale et politique partisane. 

Ensuite, il y a la bataille idéologique sur les valeurs et les normes. L’indignation à l’égard de la politique chinoise en matière de droits de l’homme est si grande aux États-Unis qu’elle doit avoir sa place dans la politique de l’Occident, qui sera dirigée par les États-Unis.

Les deux analystes s’attendent à ce que cela provoque également des tensions entre les États-Unis et l’Europe, qui ont des points de vue différents sur la mesure dans laquelle ces valeurs doivent prévaloir sur les intérêts économiques et commerciaux. 

Annexe : article complet. 

GaveKal est l’une des principales sociétés de recherche indépendantes du monde pour le secteur de l’investissement et l’un des partenaires de connaissance de Fondsnieuws. Une fois par mois, nous publions une analyse de GaveKal. 

Author(s)
Categories
Target Audiences
Access
Limited
Article type
Article
FD Article
No