Les gestionnaires de fonds déclarent au diapason : « inutile de paniquer ». C’est ce qu’il ressort d’un extrait des perspectives de marché résultant de la correction intervenue sur les marchés d’actions internationaux. Toutes les maisons de fonds semblent vouloir rassurer les investisseurs.
Robeco s’y attèle en écrivant qu’il n’y a « aucune raison de paniquer », tandis que Candriam qualifie le flash crash de technique plutôt que de fondamental.
La gestionnaire de fonds belge fait allusion aux ventes systématiques qui ont lieu dans le cadre des processus d’investissement automatisés. Bon nombre d’investisseurs ont par ailleurs inversé leur position courte sur l’indice de volatilité Vix, selon l’asset manager.
Chez Robeco, Lukas Daalder affirme que l’économie mondiale sous-jacente est forte. Il ajoute que les ventes concernent principalement la catégorie des actions. « En principe, on pourrait s’attendre à ce que les investisseurs se défassent de toutes les catégories de risques, y compris les obligations à rendement élevé et les dettes de marchés émergents. Or, les pertes au sein de ces catégories sont limitées. »
La gestionnaire de fonds rotterdamoise estime par conséquent qu’il s’agit d’une correction technique, que Robeco a d’ailleurs souhaitée dans ses perspectives pour 2018. « On pouvait y lire que nous aimerions assister à une plus grande volatilité des actions. Vous l’aurez donc compris : soudain, ce souhait se réalise. »
Allianz Global Investors trouve la correction pour le moins légère. « Les actions se vendent aux prix de début janvier, les écarts des obligations du secteur privé ont à peine évolué et les rendements des obligations d’État restent faibles », selon l’économiste en chef Stefan Hofrichter.
La gestionnaire de fonds n’entrevoit d’ailleurs aucun signe annonciateur de récession ou d’atterrissage brutal dans les marchés développés. « La relance économique se poursuit, en tout cas pour l’instant. »