Continuer à privilégier les actions américaines et opter pour une approche tactique en faveur des titres à haut rendement américains et des actions et valeurs des marchés développés. C’est ce que conseille l’Investment Strategy Group de Goldman Sachs à ses clients.
Cette recommandation se fonde sur une meilleure perspective de la croissance mondiale combinée à des évolutions favorables sur le plan politique. Dans le volumineux rapport (Un)Steady as She Goes, Sharmin Mossevar-Rahmani, CIO, et Brett Nelson, responsable de la répartition tactique des avoirs, avancent comme argument supplémentaire le fait que la politique américaine reste relativement large et la BCE et la BOJ continuent de s’élargir.
Pour ces raisons, et étant donné le régime fiscal favorable, les stratèges placent à un niveau très faible le risque de récession au sein des principaux marchés développés et émergents.
La division gestion patrimoniale de la banque d’affaires reste en revanche préoccupée par la Chine, vu l’endettement croissant de ce pays. Les deux spécialistes minimisent néanmoins la probabilité de risques à court terme, grâce aux interventions des pouvoirs publics et à l’accélération de la croissance mondiale.
Le Chine ne constitue pas le seul risque. Sharmin Mossevar-Rahmani et Brett Nelson pointent également du doigt la polarisation en Amérique, la montée internationale du populisme, les tensions géopolitiques croissantes et la multiplication rapide des cyberattaques graves.
« L’impact conjugué de ces différents risques n’est pas encore suffisant pour nous amener à écarter notre opinion de base : le fait que les États-Unis se trouvent actuellement dans une phase de reprise qui prend plus longtemps que prévu, ce qui dope les rendements des actions, qui surpassent probablement ceux des liquidités et obligations. »
Concrètement, cela implique pour Goldman de continuer à investir dans les actions américaines et d’adopter une approche tactique en faveur de certaines catégories de titres américains, des obligations à haut rendement américaines ainsi que des actions européennes et japonaises.
Les stratèges tablent sur des rendements pas trop élevés cette année et par la suite, sur une correction du marché de 5 à 10 % courant 2018.