Le Baromètre ING des Investisseurs recule légèrement en février, mais reste supérieur à son niveau neutre de 100 points. Les anticipations par rapport à la conjoncture continuent de s’améliorer, mais les investisseurs réguliers se montrent un peu plus prudents dans leurs prévisions boursières. En outre, l’immobilier est toujours considéré par les Belges comme un élément très important de sécurité financière sur le long terme. Et il est également très apprécié en tant qu’investissement, les femmes se montrant encore plus enthousiastes que les hommes. Plus de la moitié des personnes interrogées estiment que les prix immobiliers ne diminueront jamais.
Le Baromètre ING des Investisseurs a reculé d’un cran en février. Mais à 102 points, il se maintient au-dessus de son niveau neutre de 100.
Cela signifie que les Belges considèrent toujours l’environnement comme favorable aux investissements, en grande partie parce qu’ils croient de plus en plus en une amélioration de la conjoncture économique. 31 % des répondants estiment ainsi que l’économie belge se redressera dans les trois prochains mois. Les pessimistes demeurent certes majoritaires, à 39 %, mais le pourcentage d’optimistes ne cesse de grimper depuis novembre, mois où les premiers vaccins efficaces ont été annoncés.
Peter Vanden Houte, économiste en chef chez ING Belgique
Nervosité chez les investisseurs aguerris
Environ 36 % des investisseurs tablent sur une hausse de la bourse dans les trois prochains mois, autant qu’en janvier. À l’opposé, 31 % redoutent une correction. A côté de ce résultat général, il est frappant de constater que les investisseurs les plus réguliers commencent manifestement à se poser des questions : alors que 49 % d’entre eux tablaient encore sur une progression des cours en janvier, ils n’étaient plus que 38 % à partager ce sentiment en février. Cette évolution se reflète également dans la composition du portefeuille. En janvier, 50 % des investisseurs plus aguerris considéraient encore que le moment était opportun pour investir dans des secteurs plus risqués, mais ce pourcentage est tombé à 37 % en février.
La valeur du chez-soi
On a coutume de dire que le Belge naît avec une brique dans le ventre. Les réponses données aux questions sur l’immobilier confirment une nouvelle fois cet adage. 80 % des personnes interrogées dans le Baromètre ING estiment ainsi qu’il est très important de posséder sa propre habitation. Seuls 5 % ne partagent pas cet avis. Pour 84 % des investisseurs, il est évident que le fait de ne plus avoir à payer son logement à la pension offre un certain confort financier. Seuls 12 % trouvent qu’il vaut mieux louer qu’acheter. Même la flexibilité potentiellement plus grande de la location peine à convaincre. Seuls 28 % estiment en effet que louer va de pair avec une plus grande flexibilité, contre 42 % qui ne sont pas de cet avis. Il est intéressant de noter que les réponses données aux questions sur l’immobilier sont quasiment identiques quels que soient le groupe linguistique ou l’âge, même si l’importance accordée au fait de posséder sa propre habitation augmente légèrement avec l’âge. Il apparaît également que les femmes accordent un peu plus d’importance au fait d’être propriétaire que les hommes.
Pendant la pandémie, beaucoup de personnes ont consacré une partie de leur épargne à des travaux de rénovation et cette tendance semble toujours d’actualité. Un quart des sondés déclarent ainsi avoir l’intention d’investir dans une meilleure isolation de leur logement dans les deux prochaines années. 17 % réfléchissent à des panneaux solaires et 16 % envisagent d’installer une pompe à chaleur.
« Les prix immobiliers ne baisseront jamais »
Le fait que de nombreux Belges voient l’immobilier comme un bon investissement n’a rien de surprenant dans ce contexte. Pour 63 % des personnes interrogées, la question ne se pose même pas : l’immobilier constitue le meilleur investissement possible. À peine 6 % ne partagent pas cet avis. Par ailleurs, l’acquisition d’une seconde résidence en vue de la mettre en location constitue, pour 59 % des répondants, un excellent placement. Seuls 12 % n’en sont vraiment pas convaincus. De plus, les Belges considèrent l’immobilier comme une valeur très sûre : pas moins de 52 % des investisseurs sont persuadés que les prix immobiliers ne baisseront jamais. Ils ne sont que 19 % à penser le contraire. Signalons ici aussi que les femmes sont (encore) plus nombreuses que les hommes à croire en l’immobilier. 69 % d’entre elles considèrent ainsi l’immobilier comme le meilleur investissement possible, contre 57 % chez les hommes. L’idée d’investir dans un logement dans le but de le mettre en location parle également davantage aux femmes (65 %) qu’aux hommes (54 %).