ING Belgique dément être confrontée à d’importants retards menaçant directement le fonctionnement de l’entreprise. D’après la branche belge de la grande banque néerlandaise, les problèmes cités dans Het Financieele Dagblad seraient faux.
C’est ce qu’écrit la banque dans une réponse sur son site internet. Selon ING, le document sur lequel l’article du journal économique néerlandais se base est « totalement sorti de son contexte ».
L’article de HFD faisait suite à la fuite d’une présentation qui révèlerait que le groupe serait confronté à d’importants et injustifiables problèmes d’automatisation, notamment en Belgique.
Selon le service de presse d’ING Belgique, les chiffres du rapport se basaient sur une évaluation interne des risques qui, d’après la banque, était volontairement plus rigoureuse que ce qu’exigeait l’autorité de surveillance, et ce en vue de « rester largement dans les limites de ces exigences ».
Pas de « situation néerlandaise »
Les organisations syndicales exigent néanmoins de la direction des réponses claires quant à la situation exacte. Selon De Tijd, une concertation informelle devrait avoir lieu à ce sujet dès la semaine prochaine. Un délégué syndical a indiqué au journal que la situation néerlandaise devait être évitée coûte que coûte en Belgique.
Le représentant fait référence à la gigantesque somme de 775 millions d’euros que la banque a dû verser au ministère public néerlandais. Selon lui, ING a négligé la législation anti-blanchiment pendant des années, entre autres par un défaut de personnel dans certains services.
Sur le plan interne, ING a annoncé la semaine dernière le départ de Peter Jacobs, chief information officer aux Pays-Bas, ainsi que de Johan Kestens, occupant le même poste en Belgique. Jacobs a déclaré à l’agence de presse néerlandaise ANP que son départ était sans lien avec le rapport interne. D’après lui, la présentation était « quelque peu exagérée en vue d’inciter les managers à faire davantage de leur mieux ».
Amsterdam à la recherche d’une nouvelle banque
Suite à toutes ces péripéties, la commune d’Amsterdam souhaiterait quitter sa banque ING. L’échevin amstellodamois de l’économie Udo Kock (D66) va avancer d’une année l’appel d’offres destiné à en trouver une nouvelle. ING est la banque de la commune depuis des années et assure chaque année 250 000 paiements dans le cadre de cette fonction.
L’échevin a déclaré, sur la chaîne économique RTL Z, qu’il existait déjà certaines inquiétudes depuis la proposition d’une augmentation de cinquante pour cent du salaire du directeur Ralph Hamers et l’accord conclu par la banque avec le ministère public.
Selon Kock, la banque peut participer à ce nouvel appel d’offres, mais a peu de chances de conserver sa position de banque de la capitale.
Un cours en baisse
Le cours d’ING a baissé de 3,44 pour cent hier, et la banque s’est donc retrouvée parmi les actions présentant la plus mauvaise performance du secteur bancaire européen. Elle a perdu trente pour cent depuis le début de l’année.