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À l’instar de l’Irlande et des Pays-Bas, la Belgique serait l’un des pays les plus durement affectés par une absence d’accord sur le Brexit. Selon le Bureau économique d’ING, les contrôles aux frontières constitueraient le principal poste de dépenses et les secteurs automobile et agraire seraient les plus mal lotis.

La Belgique, l’Irlande et les Pays-Bas ont en commun d’importants échanges commerciaux avec le Royaume-Uni (R.-U.). Ils sont ainsi davantage soumis aux droits de douane que d’autres pays européens. Les graphiques en annexe montrent que Malte travaille également beaucoup avec le Royaume-Uni ; cependant, c’est le secteur tertiaire, peu touché par les droits de douane, qui est concerné ici.

Si l’on opère une répartition par secteurs, ce sont les secteurs automobile, portuaire et des transports qui, en Belgique, souffriraient le plus d’un « no deal ». Quoiqu’il ne s’agisse pas nécessairement des secteurs entretenant le plus d’échanges commerciaux avec le R.-U., ils se caractérisent par des livraisons juste à temps et des marchandises devant être livrées fraîches.

Les contrôles aux frontières, principal poste de dépenses

Ceci rend ces secteurs particulièrement vulnérables aux retards aux frontières que provoquerait un « no deal » sur le Brexit. ING s’attend même à ce que ces retards constituent un poste de dépenses plus important que les droits de douane.

Une enquête menée par la Freight Transport Association britannique a révélé que chaque minute de travail administratif aux frontières supplémentaire entraînait 30 km de file en plus du côté britannique de la frontière. En supposant que de tels retards soient également à prévoir du côté européen de la frontière, les entreprises devront prendre en compte des frais de transport considérablement plus élevés et des délais de livraisons prolongés. Le commerce de produits à faible marge pourrait en perdre toute rentabilité.

Bien se préparer au scénario d’un « no deal »

La bonne nouvelle, d’après ING, est que la plupart des entreprises nord-européennes préparent bien au scénario d’un « no deal ». Elles ont par exemple prévu un stock plus important de matières premières ou de pièces. Les entreprises du secteur des transports ont effectué des préparatifs concernant les formalités douanières et intégré à leurs contrats des clauses pour le cas où les livraisons seraient rendues impossibles par un « no deal » sur le Brexit.

Le Royaume-Uni a convenu avec Bruxelles d’un report de la date du Brexit, initialement prévu le 29 mars. La Première ministre Theresa May a cependant annoncé au parlement qu’un « hard Brexit » aurait lieu si l’accord avec l’Union européenne était refusé. 

Lisez ici l’enquête d’ING

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