Le secteur technologique reste au centre de la transformation de nos sociétés modernes, et notamment des tendances amplifiées par l’épidémie de coronavirus. Denny Fish (Janus Henderson) pilole une stratégie résiliente qui a fait ses preuves depuis près de dix ans.
Janus Henderson Global Technology Fund (ISIN : IE0009356076) est un produit lancé en 2011 qui affiche une notation cinq étoiles chez Morningstar, avec une performance annualisée supérieure à 18% durant la dernière decennie. Sans trop de surprise, le fonds a rebondi rapidement suite à la correction de 32% intervenue entre le 19 février et le 16 mars, et affiche même une progression de 17% depuis le début de l’année.
Confinement
« La transition vers le cloud et la digitalisation de la vie quotidienne a subi une accélération incroyable ces derniers mois, lorsqu’une grande partie de la main d’œuvre a été soudainement forcée à travailler de la maison », indique Denny Fish (gestionnaire du fonds). « Les entreprises qui étaient bien engagées dans ce domaine s’en sont nettement mieux sorties, et celles qui n’étaient pas bien préparées ont aujourd’hui mis la continuité de leurs opérations en haut de leur agenda pour les mois à venir ».
Les médias digitaux ont également été au centre de l’attention durant les mois de confinement, avec des particuliers qui se sont massivement rués sur le contenu proposé par Netflix. « Le groupe dispose d’une profondeur inégalable dans son catalogue, et même s’il y a une limite au nombre d’abonnés qui seront clients du service, elle est encore très loin d’avoir été atteinte ».
Cyclique
Janus Henderson Global Technology Fund va également s’exposer sur des segments plus cycliques du secteur technologique. « Nous apprécions les secteurs sont capables d’afficher une croissance sur le long terme (d’un cycle à l’autre), comme par exemple les groupes actifs sur la production de semi-conducteurs, qui seront de plus en plus présents dans notre vie quotidienne durant les prochaines années ».
La capacité de réaliser un bon stock picking basé sur les fondamentaux des sociétés est aidée par une équipe de cinq analystes qui assistent les deux gestionnaires du fonds depuis le lancement de la stratégie en 2011. Le portefeuille sera articulé autour d’une quinzaine de sociétés résilientes avec un poids moyen de 3% des actifs sous gestion et une durée de rétention de plus de trois ans ; et d’une cinquantaine de positions un peu plus risquées avec un poids inférieur à 1% des encours et une durée de rétention de 1 à 2 ans. Les Etats-Unis représentent près de 85% des actifs sous gestion, avec les cinq plus grosses lignes du portefeuille : Microsoft, Apple, Amazon.com, Adobe, Mastercard. Nous trouvons toutefois trois valeurs non américaines (ASML, Alibaba et TSMC) dans le top 10.
Valorisations
« Nous avons apporté quelques changements durant les phases de volatilité, mais aucun qui n’apporte un bouleversement matériellement important dans la direction du portefeuille », indique encore Denny Fish. « Nous avons surtout profité du mouvement de vente pour nous renforcer sur des noms qui allaient bénéficier du confinement, comme Amazon ou Netflix ».
« Nous étions également absents des sociétés endettées ainsi que de celles sont la croissance est structurellement plus faible ». Il souligne que les critères de valorisation sont impossibles à appliquer pour investir sur le secteur technologique. « Une valorisation ne constituera pas un attrait suffisant si la performance financière d’une entreprise ne s’améliore pas. Lorsque la dynamique se brise sur un groupe technologique, il est très difficile de revenir dans le jeu ».
A plus long terme, il estime qu’une règlementation plus étroite des géants du secteur technologique sera difficile à éviter si les groupes abusent de leur position dominante. « Pour le moment, les discussions sur le sujet n’ont toutefois pas mis un frein à la croissance bénéficiaire des géants du secteur ».