La Banque centrale européenne (BCE) a l’intention de mettre fin au programme de rachat d’ici la fin de cette année. À partir du mois d’octobre, les achats seront divisés par deux pour passer à 15 milliards d’euros par mois.
Toutefois, la BCE continuera provisoirement de réinvestir ses obligations arrivant à échéance, ce qui signifie qu’elle restera encore un acteur important sur les marchés obligataires au cours de la période à venir.
« Le fait que les taux d’intérêt sur les obligations d’État italiennes réagissent à peine à cette nouvelle indique que les marchés ne s’inquiètent pas encore d’une sortie trop rapide de la BCE sur les marchés obligataires européens », déclare Bart Hordijk, analyste monétaire chez Monex Europe, dans une première réaction.
Dans un communiqué de presse, la banque centrale souligne que les décisions prises aujourd’hui poursuivent la politique monétaire accommodante et permettront à l’inflation de rester sur une trajectoire durable jusqu’à l’objectif d’un peu moins de 2 % sur une base annuelle.
Par conséquent, le taux d’intérêt directeur demeurera inchangé au moins jusqu’à l’été 2019.
Les bourses réagissent positivement à la décision de la BCE en matière de taux d’intérêt. L’AEX a récupéré une bonne partie de sa perte de la journée. La plupart des autres indicateurs européens sont légèrement dans le vert. Le marché à terme indique une ouverture légèrement supérieure du S&P 500.
Pas de garantie
Le fait qu’une première hausse des taux d’intérêt ne peut être attendue avant l’été de l’année prochaine rassurera les marchés, déclare Patrick O’Donnell, stratège en investissement chez Aberdeen Standard Investments. « Mais nous ne devons pas oublier qu’à ce stade, il ne s’agit que d’une orientation et non d’une garantie. »
Selon lui, la question la plus importante est de savoir si l’optimisme actuel peut continuer. « La crise en Italie constitue une menace sérieuse pour l’économie européenne. Les problèmes structurels profonds dans des pays comme l’Italie sont juste sous la surface. »