Bear market
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Le baromètre ING des investisseurs tombe à son plus bas niveau en octobre depuis le début de l’enquête en 2004. Les néerlandophones semblent être beaucoup plus pessimistes sur leur portefeuille et le cycle économique que les francophones. Les attentes à long terme pour le marché boursier brûlent à un niveau très bas, ce qui se traduit par un faible appétit pour le risque.

Quatre investisseurs sur dix s’attendent à ce que les taux d’épargne augmentent au cours des 12 prochains mois. Ce sont là quelques-unes des conclusions du baromètre mensuel des investisseurs d’ING

Le baromètre des investisseurs ING a atteint en octobre son niveau le plus bas depuis le lancement de l’enquête en 2004. Avec seulement 57 points, le baromètre est maintenant bien en dessous de son niveau neutre de 100 points, ce qui indique un pessimisme élevé parmi les investisseurs belges, une situation qui persiste depuis février. La confiance des investisseurs est donc encore plus faible que pendant la crise bancaire, la crise de l’euro ou la pandémie.

Plus de la moitié des investisseurs déclarent que la situation financière de leur famille s’est détériorée au cours des trois derniers mois. Pas moins de 61 % d’entre eux affirment que le rendement de leur portefeuille a baissé. Un détail intéressant est que parmi les néerlandophones, 71 pour cent mentionnent une évolution négative du portefeuille, contre 46 pour cent parmi les francophones.

Économie réelle

L’économie belge est l’une des plus ouvertes au monde et très cyclique. Les récents programmes de chômage temporaire dans les grandes usines pèsent sur le sentiment. Cela n’a pas non plus échappé à l’attention des investisseurs. 

Pas moins de 56 % des personnes interrogées s’attendent à une hausse du chômage au cours des six prochains mois. Seuls 9 % s’attendent à une baisse. Étonnamment, les francophones sont ici plus pessimistes, 61 % d’entre eux craignant une hausse du chômage, que les néerlandophones (53 %).

61 % des personnes interrogées s’attendent à ce que le marché boursier continue de chuter au cours des prochains mois.
Les prévisions relatives au marché boursier font preuve d’un grand pessimisme, puisque 61 % des personnes interrogées estiment que le marché boursier continuera à baisser au cours des trois prochains mois. À peine 14 % croient à une hausse. La foi dans le marché boursier a pris un grand coup.

Par exemple, 64 % des investisseurs pensent que toute personne qui investirait aujourd’hui dans des actions sur une période de 10 ans obtiendrait un rendement annuel inférieur à 5 %. Il est intéressant de noter que parmi les investisseurs les plus actifs (plus de 10 transactions par an), 56 % s’attendent à des rendements aussi faibles, tandis que 71 % des investisseurs les moins actifs sont de cet avis.

21 % pensent que c’est le bon moment pour investir dans des secteurs plus risqués. Mais même pour les secteurs les moins risqués, à peine 23 % estiment que le moment est propice à l’entrée. Malgré la hausse des taux d’intérêt à long terme, les obligations ne peuvent également séduire que 19 % des investisseurs belges.

La conclusion est que les Belges suivent l’adagio boursier classique : le sentiment suit le prix.

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