Sepiam Global Flexible joue la carte d’une normalisation économique dans le courant de l’année prochaine, avec des banques centrales qui continueront d’ancrer leurs taux réels sur des niveaux très accommodants.
Pour l’année 2022, Yohan Kadri-Caillaux (gestionnaire du fonds Sepiam Global Flexible) s’attend à des conditions qui vont rester largement accommodantes de la part des banques centrales. « Au niveau sanitaire, en dépit des restrictions observées dans certains pays, la situation devrait rester sous contrôle au vu du niveau élevé des taux de vaccination dans les pays développés. En outre, le virus semble muter vers une forme de moins en moins létale ».
Croissance soutenue
Dans le même temps, il pointe une croissance économique qui reste particulièrement soutenue. Tous les pays ne sont toutefois pas au même stade, avec la Chine qui est sortie la première de la crise sanitaire et qui ralentit fortement depuis cet été. Il estime néanmoins qu’il faut se montrer constructif avant d’entamer la nouvelle année, avec un climat qui pourrait devenir plus favorable si le gouvernement autorise un relâchement dans le cycle du crédit et met en place une politique budgétaire plus dynamique.
« Et dans les pays développés, le secteur privé et notamment les ménages sortent renforcés par la crise avec un patrimoine net au plus haut et une épargne élevée, de sorte qu’il existe aujourd’hui d’importantes réserves à activer en cas de normalisation ». Dans le même temps, Yohan Kadri-Caillaux rappelle que les politiques budgétaires vont rester un facteur de soutien en Europe comme aux Etats-Unis. « Nous ne sommes clairement pas encore sur un régime d’austérité ».
Accommodantes
Quant aux tensions inflationnistes qui inquiètent régulièrement les marchés, il estime que certaines sont de nature temporaires (comme les perturbations sur les chaînes d’approvisionnement) tandis que d’autres devraient s’avérer plus structurelles (les tensions sur les salaires aux Etats Unis). Dans l’ensemble, la hausse des prix devrait se modérer dans le courant de l’année prochaine, vers 2,5% aux Etats-Unis et 1,5% en Europe. « Avoir un peu d’inflation n’est pas forcément mauvais, et c’est le signe d’une activité économique plus soutenue et cela maintiendra les taux réels sur des niveaux encore négatifs».
Ce contexte devrait permettre aux grandes banques centrales de pouvoir rester accommodantes. « Vu le niveau d’endettement des Etats, l’indépendance des banques centrales est aujourd’hui une illusion. Elles sont le bras droit des gouvernements, de sorte que les anticipations sur les taux vont rester ancrées sur des niveaux faibles, avec une hausse du taux américain qui ne devrait intervenir au mieux que sur la seconde partie de l’année 2022 mais qui est déjà dans les anticipations de marché », indique encore Yohan Kadri-Caillaux.
Croissance de retour
Tant que les grands argentiers restent dans un mode accommodant, l’environnement financier devrait rester relativement favorable aux marchés boursiers, avec davantage d’épisodes de forte volatilité qui constitueront autant d’opportunités d’achat. Il estime que la thématique value devrait encore jouer pour les prochains mois, d’autant que ces valeurs ont été fortement décotées par rapport à leur moyenne historique.
A plus long terme, Yohan Kadri-Caillaux estime toutefois que les actions de croissance devraient toutefois revenir au premier plan dès 2022. « La technologie ne doit pas être exclue des portefeuilles à l’heure actuelle. En dépit des changements de comportements introduits par le coronavirus (cf. e-commerce, télétravail etc), certains groupes technologiques ont été boudés et affichent des valorisations plus raisonnables ». Dans ce contexte, il privilégie les actions américaines et asiatiques dans les portefeuilles, en raison de perspectives 2022 favorables et d’un niveau de valorisation attractif.
Assurance-vie
Dans le domaine des fonds flexibles, Sepiam Global Flexible est un fonds relativement confidentiel qui affiche néanmoins des performances historiques très soutenues. Le rating cinq étoiles chez Morningstar, est lié à une progression annualisée supérieure à 12,5% sur les cinq dernières années. Après avoir été initialement un fonds destiné à des investisseurs familiaux, la stratégie s’est ouverte depuis quelques années aux apports externes, notamment par le biais de contrats d’assurance-vie luxembourgeois (chez Bâloise Vie Luxembourg, Wealins, Onelife).
« Notre approche se base davantage sur une analyse macroéconomique que certains autres grands fonds flexibles à la stratégie plus bottom-up et nous sommes donc complémentaires à ces produits ». Yohan Kadri-Caillaux souligne avoir une gestion très dynamique avec un taux de rotation annuel proche de 200%. « Nous devons être en mesure de bouger rapidement et significativement en fonction de notre scénario économique ou des opportunités tactiques au quotidien ». Le portefeuille est actuellement exposé à 28% sur les valeurs cycliques, avec une poche de croissance qui représente près de 40% des actifs sous gestion. Le solde est notamment investi sur la dette émergente (5%) tandis qu’une portion importante de liquidité est conservée (12%) pour profiter des phases de correction.
Sepiam Global Flexible | BE6242970505 | 14,82% | 20,10% | 14,76% | 12,22% | 30 m € | ***** | 2,13% | 12,50% | 2 398,09 € |