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David Parsons souligne que la sélection des bons émetteurs reste la source d’une forte surperformance sur les marchés obligataires, et permet de ne pas être obligé de suivre les décisions des grandes banques centrales. 

Le gestionnaire britannique M&G a construit sa réputation sur les marchés obligataires, qui représentent encore la grande majorité des actifs sous gestion dans les fonds du groupe. « Nous devons cette spécificité à notre lien avec l’assureur Prudential », soulignait David Parsons (Fixed Income Investment Director chez M&G) lors de son récent passage à Bruxelles. La division Institutional Public Debt Fund Management Team propose des produits sur les marchés du crédit spécifiquement destinés aux institutionnels (fonds de pensions, banque privée, etc), et elle représente environ un tiers des actifs obligataires sous gestion.

Agences de notation

« Nous avons une des forces de frappe les plus développées au niveau européen, avec 300 professionnels ayant en moyenne 14 ans d’ancienneté ». Et David Parsons n’est pas en reste, puisqu’il affiche pour sa part plus de 30 ans d’expérience dans la gestion de produit obligataires.

« La valeur d’une force de recherche indépendante est très élevée si vous voulez  pouvoir anticiper les décisions d’agences de notation qui sont souvent en retard par rapport à la réalité des marchés. En outre, contrairement à agences qui font tourner leurs équipes tous les deux ou trois ans, nos analystes restent attachés à leur secteur pendant toute leur carrière, ce qui leur permet d’acquérir une connaissance approfondie ». 

De manière relativement originale par rapport aux autres gestionnaires obligataires, David Parsons souligne que son équipe ne regarde par les prévisions économiques ou les décisions qui sont prises au niveau des banques centrales. « Pour nous, le crédit aux entreprises n’est pas une activité risquée, à condition d’avoir un horizon d’investissement compris entre trois et cinq ans.

La patience est la vertu la plus souvent négligée sur les marchés financiers ». Généralement, la stratégie d’investissement va entraîner une plus forte activité d’achat lorsque les autres investisseurs cherchent à en sortir, avec un risque qui a inversement tendance à se réduire lorsque les marchés sont haussiers. « Le secret d’un investisseur patient est de ne jamais devenir trop gourmand, et de prendre le bon risque au bon moment et au bon prix ».

Plus difficile    

La sélection de titres est la principale source de surperformance des stratégies proposées par M&G sur le crédit aux entreprises, avec une vision qui est souvent contrarian par rapport au reste du marché. « Notre objectif est reconnaître rapidement une opportunité qui se présente, lorsque nous avons une estimation totalement différente du reste du marché quant au risque de défaut  d’un émetteur », indique David Parsons. 

Pour palier au risque de se tromper, les portefeuilles vont être très largement diversifiés, avec 500 à 600 lignes dans les portefeuilles. « Si vous êtes un gestionnaire avec un portefeuille d’une centaine de lignes, vous allez être tenté de prendre plus de risques si un émetteur vient à faire défaut. C’est un risque comportemental que nous cherchons à éviter dans nos équipes ». 

L’environnement actuel marque une évolution majeure par rapport à ces dix dernières années, avec une inflation qui est désormais devenue en partie structurelle. « Avec les incertitudes géopolitiques actuelles, nous pensons que nous allons assister à une hausse de la volatilité sur les marchés obligataires. Il ne faut non plus oublier le risque d’une erreur par une des grandes banques centrales, d’autant que nous ne pensons pas qu’elles seront en mesure de relever leur taux suffisamment rapidement pour permettre aux rendements réels de repasser en territoire positif. Enfin, il ne faut pas non plus oublier qu’il n’y a plus beaucoup d’opérateurs qui ont connu une récession économique et un marché baissier, ce qui pourrait entraîner des réactions plus extrêmes ». 

Solutions d’investissement

Dans cette optique, David Parsons souligne  disposer d’une gamme de fonds institutionnels à revenu fixe qui peuvent offrir une protection contre l’inflation et le risque de taux d’intérêt, et notamment deux fonds UCITS de droit luxembourgeois notés cinq étoiles chez Morningstar, qui pèsent chacun environ 3 milliards d’euros. A noter que ces deux fonds existent également dans des versions durables, lancées en 2021. « La diversification de ces deux portefeuilles est toutefois moindre (300 lignes) car les portefeuilles sont encore en train d’être constitués ».

M&G Total Return Credit Investment Fund adopte une approche très flexible sur l’ensemble des classes obligataires, avec une exposition qui va privilégier actuellement les actifs défensifs (cash, obligation souveraines) ou susceptibles de générer un rendement attractif. « Dans cette optique, nous apprécions la dette hybride ou subordonnée d’émetteurs Investment Grade, qui offre souvent un rendement significativement plus élevé avec un risque faible ». 

M&G European Credit Investment Fund vise de son côté le marché du crédit européen, et plus particulièrement les « anges déchus » qui sont susceptibles de rapidement retrouver une notation investment grade. « C’est une de nos principales sources de performances sur cette stratégie, et une des raisons pour lesquelles nous avons été en mesure de battre notre indice sur 37 des 44 trimestres depuis la création de ce fonds ». 

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Plus d’information sur le fonds sur ce site. 

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