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Nicolas Demarest (sur la photo) travaille depuis 25 ans chez Lombard International Assurance, où il occupe aujourd’hui le poste de Director, head of BELUX. Dans le même temps, le spécialiste luxembourgeois de l’assurance patrimoniale (assurances vie en unités de compte) a enregistré une croissance de 17 % sur l’ensemble des marchés au cours du premier semestre 2020. 

Une bonne occasion de faire le point. Demarest a vu le marché des assurances vie en unités de compte évoluer de manière significative au cours de cette période. « J’ai commencé en 1995, lorsque Lombard International Assurance a eu la vision de commercialiser des assurances vie sur la base d’un passeport européen. Au départ, les cibles étaient principalement les marchés britannique et belge. Les assurances vie en unités de compte ou assurances patrimoniales étaient alors un concept totalement inconnu en Europe, or on n’aime que ce qu’on connaît. La première année a donc été un voyage exploratoire afin d’expliquer dans différents pays comment ces solutions pouvaient être avantageuses pour les résidents de différents pays européens. C’est ainsi que Lombard International Assurance est devenu un pionnier. Ces dix dernières années, de nombreuses compagnies nous ont emboîté le pas. Les grandes compagnies sont davantage orientées vers le retail, tandis que nous sommes axés sur le segment supérieur. Grâce à cette évolution au cours de toutes ces années, le concept d’assurance patrimoniale est devenu partie intégrante de la planification patrimoniale. Il s’agit d’une structure connue et reconnue dans chaque pays. Par conséquent, elle n’est remise en cause dans aucun pays. De plus en plus de spécialistes du patrimoine proposent le concept de l’assurance vie, et de plus en plus de banques nationales l’utilisent également. Le fonds dédié devient toujours plus attractif. »

Portabilité

Selon Demarest, la ‘portability’ ou portabilité de l’assurance vie en unités de compte est un autre atout important. « Je pense que cela est dû au fait que Lombard a opté à l’époque pour une ‘12 legged table’. Lorsque vous êtes présent dans différents pays, un pays est parfois plus performant qu’un autre. Nous avons choisi d’être actifs dans de nombreux pays, afin d’obtenir un modèle commercial plus stable et une croissance plus élevée. Dans tous ces pays, nous avons constaté que les personnes sont devenues plus mobiles et plus internationales. Les gens partent vivre à l’étranger après leur pension, leurs enfants étudient à l’étranger, ils achètent une résidence secondaire… autant de facteurs qui rendent la portabilité d’un contrat d’assurance vie de plus en plus importante. En raison de la mondialisation, les gens ne restent plus autour de l’église du village. Lorsqu’une personne s’installe en Espagne, nous savons parfaitement comment adapter le contrat. En effet, chaque pays a ses propres règles de droit civil et fiscal. Mais dans tous les pays, l’assurance patrimoniale constitue indéniablement une valeur ajoutée, car elle permet pour ainsi dire de mettre les actifs dans un ‘cocon’. Cependant, il y a des différences. Par exemple, dans les assurances belges, vous devez obligatoirement proposer une gestion patrimoniale discrétionnaire, alors qu’au Portugal, on peut assurer la gestion soi-même. Lorsque cette police se retrouve en Belgique, vous devez donc procéder à des ajustements sur la base des règles prudentielles de ce pays. » 

Contenu

Selon Demarest, l’assurance patrimoniale est également flexible en ce qui concerne le contenu des investissements sous-jacents, mais il existe également des différences entre les pays européens. « En matière de private equity, par exemple, chaque pays impose des règles différentes sur ce qui peut être inclus dans l’assurance. Par exemple, la FSMA impose certaines règles qui s’appliquent aux assurances vie étrangères. Nous les combinons ensuite avec les règles de l’autorité de surveillance luxembourgeoise, le CAA, puis nous formons une combinaison de règles.
À notre avis, cette solution sur mesure est l’un des principaux avantages de l’assurance vie. » La fiscalité joue également un rôle, convient Demarest, mais ce n’est pas le seul facteur : « Vous allez toujours payer quelque chose. Dans la plupart des pays, vous bénéficiez d’un report d’impôt. Tant que vous ne bénéficiez pas des fruits de l’assurance et que vous n’effectuez pas de rachat, vous capitalisez au sein de l’assurance et aucun impôt n’est dû sur cette partie de l’assurance. En Belgique, il existe une taxe d’entrée de 2 %, la taxe d’assurance. Mais la fiscalité n’est certainement pas la seule raison d’entrer dans une assurance patrimoniale : la planification et le transfert de patrimoine, éventuellement dans un contexte transfrontalier, en sont la principale raison, et cela assure la tranquillité d’esprit du client fortuné. »

Avenir

Enfin, même s’il met en garde contre les conséquences de la crise du coronavirus, qui a créé beaucoup d’incertitude chez les gestionnaires patrimoniaux et les clients, notamment les entrepreneurs, Demarest envisage le reste de l’année 2020 et l’année 2021 avec confiance. « En ces temps de turbulences, les assurances patrimoniales procurent un sentiment de sécurité à certains clients. En cette période agitée, les avantages sont encore plus importants. C’est pourquoi nous osons affirmer que 2021 peut également être une bonne année pour Lombard International Assurance. Les résultats du premier semestre 2020 ont été étonnamment bons, avec une progression de 17 % sur tous les marchés. Les personnes se sont également davantage préoccupées de la planification successorale. L’assurance patrimoniale se retrouve alors logiquement au premier plan. »
 

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