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Sur le long terme, la Deutsche Bank croit fermement à la technologie et aux soins de santé. On s’attend également à ce que la présidence de Joe Biden ait un impact sur différents secteurs. 

« Contrairement à son prédécesseur, Biden mettra davantage l’accent sur l’énergie propre, les soins de santé et les infrastructures. Ce sont ces secteurs qui bénéficieront le plus de sa présidence. Avant les élections présidentielles et même avant la crise du coronavirus, nous avions déjà mis les soins de santé en avant en tant que thème indispensable sur le long terme, à l’instar de la technologie. Et nous nous y tenons. » C’est ce que déclare Wim D’Haese, Head of Investment Advice chez Deutsche Bank.

D’Haese ne pense pas non plus que le momentum des entreprises technologiques soit terminé. « Depuis 2014, les performances du secteur technologique sont indépendantes du marché large. La technologie constitue simplement un changement structurel. Les entreprises ayant une avance technologique généreront tout simplement davantage de revenus et cela ne s’arrêtera pas. En conséquence, la surperformance du secteur technologique se poursuivra. »

Rien ne change

Même si Biden ne place pas les mêmes accents que son prédécesseur, il n’y aura pas nécessairement de point de rupture dans les domaines importants. « Tout comme Trump, Biden mettra tout en œuvre pour relancer l’économie, ce qui sera prioritaire par rapport à ses projets d’augmentation des impôts. La position vis-à-vis de la Chine ne changera pas non plus fondamentalement. Biden adoptera également une position ferme, mais l’exprimera probablement de manière plus civilisée. Cependant, Biden enterre également l’espoir qu’il soit possible de collaborer avec la Chine dans l’attente qu’elle adopte les valeurs et les normes occidentales. »

Nouveaux principes financiers

D’Haese soutient également que la situation macro-économique est plus importante que la question de savoir qui est le président des États-Unis. Or cette situation est florissante. « Nous combinons une politique monétaire rigoureuse avec une politique fiscale. Les banques centrales continuent à imprimer de la monnaie, tandis que les gouvernements injectent énormément d’argent dans l’économie, ce qui donne un énorme boost aux marchés boursiers. Certains secteurs fortement touchés par la crise du coronavirus, comme l’hôtellerie, le tourisme, l’aviation et l’événementiel, connaîtront des difficultés pendant longtemps encore. Bien que les marchés anticipent déjà un certain redressement, toutes les entreprises ne survivront pas dans ces secteurs. En tout cas, une masse de chasseurs d’aubaines se tiendra prête dès que les cours des actions auront un peu baissé.»

La question est bien sûr de savoir dans quelle mesure un tel marché financier dopé aux stéroïdes est viable. D’Haese : « Je me suis déjà fait cette réflexion. Nous sommes dans une situation que personne ne connaît. L’ingérence permanente des banques centrales qui rachètent massivement des dettes n’est pas le contexte économique normal que nous connaissons habituellement. Un tel système peut perdurer tant que le marché ne perd pas confiance, et je ne pense pas que cela se produira de sitôt. Je suis convaincu que nous vivons un point de basculement, comparable à l’abolition de l’étalon-or. Celle-ci avait également bouleversé les principes financiers de l’époque. Nous vivons maintenant quelque chose de similaire. »
 

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