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La rubrique ‘L’actualité en images’ braque les projecteurs sur le confinement, l’arrêt de la circulation automobile et les conséquences sur les prix du pétrole. Pas moins de 58 % de la production pétrolière quotidienne sont destinés au transport. Nulle part ailleurs, autant d’essence et de diesel ne sont avalés que sur les autoroutes américaines. État des lieux.

Pompe à essence

Les instituts de recherche et les analystes se sont penchés massivement sur le transport routier américain. Ils examinent les chiffres d’affaires des stations-service et les données actuelles sur la mobilité (automobile) aux États-Unis. En effet, pas moins de 10 % de la production pétrolière mondiale quotidienne sont consommés par les automobilistes américains. Après le confinement, la demande américaine en carburant a chuté de près de 50 %. 

Néanmoins, les investisseurs n’attendent pas le résultat de ces études. Mardi dernier, ils ont augmenté le prix du pétrole de pas moins de 20 % en une seule journée de négociation, le faisant passer à 24,65 dollars pour le pétrole WTI.

Selon le consensus des marchés, le redressement des prix se justifie par l’imminence d’un assouplissement du confinement aux États-Unis, tandis que les compagnies pétrolières ont elles aussi sérieusement réduit leur offre. 

Selon Rystad Energy, la production pétrolière américaine a déjà diminué de près d’un million de barils par jour depuis son pic de mars. Les chiffres des compagnies pétrolières américaines montrent qu’elles sont prêtes à procéder à des coupes drastiques. Les investisseurs affirment récompenser les fonds boursiers qui prennent la baisse de la demande au sérieux.

 

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Source : IEA et EIA. Infographie : Core Digital Strategy

L’Opec et la Russie ont convenu le mois dernier de réduire leur production commune de 9,7 millions de barils par jour. Aux États-Unis, la production a été réduite d’un million de barils par jour, par rapport aux 13,1 millions de barils dont il était encore question à la mi-mars. 

Le prix pour un contrat de juin a presque doublé depuis le 21 avril, lorsque le prix du pétrole est tombé en territoire négatif parce que les négociants ne parvenaient plus à se débarrasser de leur pétrole et étaient prêts à consacrer de l’argent à la vente de pétrole. 

Selon Standard Chartered, « les problèmes de stockage ne sont pas encore terminés ». Cependant, Emily Ashford, l’analyste de la banque, estime que le contrat de juin ne sera pas négatif, comme ce fut le cas pour le contrat de mai. Elle s’attend à ce que les prix augmentent en raison de l’accélération des réductions de production. 

Marco Dunand, le patron de Mercuria, l’un des plus grands négociants en pétrole du monde, a déclaré cette semaine qu’il s’attendait à ce que « nous ayons franchi un cap ». Cette hypothèse est basée sur le fait que la production a cessé et que le confinement est sur le point de s’assouplir – aux États-Unis et dans le reste du monde. « Mais si cette pandémie connaît une deuxième vague, nous pouvons l’oublier », ajoute-t-il.

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