Le coronavirus grippe les marchés boursiers. Ce sont principalement les secteurs sensibles à l’évolution du marché mondial, ainsi qu’en Chine même, qui ont fortement chuté au cours de la dernière semaine de négociation, révèle un aperçu sectoriel du S&P 500.

Mais si la crise liée au coronavirus dans la ville chinoise de Wuhu est rapidement contenue, cela offrira également des opportunités aux investisseurs, ainsi que le montrent des exemples similaires de (menaces de) pandémies. 

Depuis le début de l’année, le S&P 500 américain affiche une perte de -0,16 % au 31 janvier. Les plus grands perdants en janvier ont été l’énergie (-11,18 %), les matériaux (-6,18 %) et les soins de santé (-2,88 %).

Les seuls secteurs des 12 pays du S&P 500 affichant encore un bénéfice YTD sont les services publics (+6,61 %), l’immobilier (+1,37 %) et les technologies de l’information (+3,89 %). Sur une base de douze mois, tous les secteurs restent d’ailleurs toujours solidement dans le vert, à l’exception de l’énergie (-13,27 %), tandis que le S&P 500 affiche une hausse de 20,31 %, révèle un aperçu sectoriel de Fidelity. 

En Europe, la situation n’est pas différente. Le vendredi 31 janvier, le Stoxx Europe 600, plus large, affichait un résultat annuel négatif de -1,23 %, principalement dû aux cinq derniers jours de négociation, durant lesquels cet indice a chuté de 3,05 %. Sur la base des 52 dernières semaines, l’indice affiche encore un plus de 14,18 %. 
Cela signifie que 2018, année où le Stoxx Europe 600 a clôturé avec une perte de 13 % et la pire des dix dernières années, reste résorbée. Toutefois, un certain nombre de sous-secteurs ont chuté au cours du mois de janvier, principalement en raison de l’inquiétude liée au coronavirus (voir tableau). Cette baisse touche principalement les secteurs et entreprises qui dépendent à la fois de l’économie mondiale et de la Chine. Par exemple, l’indice S&P Global Luxury a baissé de -3,26 % depuis le début de l’année. Les compagnies aériennes et les secteurs liés au voyage ont également perdu du terrain ces derniers jours. 

Alors que les actions ont été sous pression ces derniers jours de négociation, en Chine également, et que la dette des marchés émergents en devise locale a solidement reculé, les obligations d’État et l’or ont été portés à des niveaux plus élevés par les investisseurs inquiets. 

Souvent, affirment les stratèges en investissement, les secteurs lésés se rétablissent rapidement lorsque la propagation du virus semble avoir été contenue, comme ce fut précédemment le cas avec le virus du SRAS en 2003. Historiquement, l’or et les obligations d’État sont alors revendus. 

À cet égard, lisez l’analyse éclairante de Ray Dalio, du fonds spéculatif Bridgewater, sur Linkedin ainsi que les visions de gestionnaires d’actifs dans la base de données des rapports de marché mise à jour quotidiennement d’Investment Officer. 

Les investisseurs chinois ne sont pas encore rassurés : lundi, l’indice CSI 300 de Shenzhen a perdu 8 % - la limite supérieure fixée par les régulateurs pour une baisse de l’indice sur un seul jour de négociation. 

(Sous)indice *

YTD

5 jours

52 semaines

Stoxx Europe 600

-1,23%

-3,05

14,18

Secteur Technologie

-0,92

-6,43

24,90

Secteur Matériaux

-2,22

-3,48

24,83

Secteur Soins de santé

1,64

-1,89

29,15

Secteur Services publics

0,85

7,89

25,32

Secteur Banques

-5,06

-2,54

4,07

*Position de clôture 31 janvier

 

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