Les stratégies basées sur la méthodologie CROCI ont bien traversé la correction du premier trimestre, en particulier la dernière stratégie lancée qui vise les entreprises innovantes en intégrant le capital intellectuel d’une société dans les actifs économiques d’une société.
Depuis 15 ans, DWS commercialise des fonds basés sur le système de valorisation CROCI (Cash Return On Capital Invested). Cette méthodologie vise à intégrer divers éléments intangibles souvent ignorés par les méthodes de valorisation traditionnelles, afin d’obtenir une image plus complète et objective des sociétés. « Notre analyse va intégrer une base d’actifs plus complète que les méthodes de traditionnelles », indique Colin McKenzie (responsable CROCI chez DWS).
Objectivité
« L’idée centrale est qu’une société qui développe des logiciels devrait pouvoir être comparée à un producteur d’électricité ou à un distributeur alimentaire. Analyser une société va nécessiter plusieurs semaines à plusieurs mois de travail afin de comprendre l’entièreté de la base d’actifs économiques d’une société plutôt que de se baser sur les seuls actifs comptables ».
Par exemple, les dépenses de R&D de Pfizer ou de publicité de Coca Cola doivent être davantage considérées comme des investissements en capital plutôt que comme des dépenses opérationnelles. « Ceci permet d’avoir une comparaison beaucoup plus raisonnable entre les différents secteurs ».
Pondération
Les actions seront ensuite sélectionnée systématiquement afin d’éviter les biais émotionnels dans la construction des portefeuilles, en pondérant de manière équitable les différentes positions avec un rééquilibrage trimestriels. « Si les actions les moins chères (selon la méthode CROCI) ont généralement dégagé une performance solide d’un point de vue historique, la distribution de la performance est relativement aléatoire entre les différentes sociétés d’un même niveau de valorisation, de sorte qu’une pondération équivalente entre les différentes positions est plus adaptée ».
Colin McKenzie rappelle que CROCI a déjà traversé plusieurs crises, avec une superformance pour le top décile des sociétés sélectionnées par cette méthodologie sur le long terme qui atteint 5% par rapport aux indices internationaux, tandis que le pire décile a sous-performé en moyenne de 4,4%. « Les circonstances actuelles devrait confirmer la validité de ces stratégies. Lors de la grande crise financière de 2008-2009, cette stratégie a commencé à surperformer lorsque les marchés ont commencé à reprendre en compte les fondamentaux des sociétés, plusieurs mois après que le marché eut atteint un pic de volatilité ».
Dispersion
« Suite aux circonstances exceptionnelles que nous vivons, nous avons mis à jour les modèles des 1.000 sociétés que nous suivons, et nous les avons séparé dans trois groupes : celles qui auront besoin du support des pouvoirs publics durant les prochains mois, celles qui vont subir un impact significatif de la récession, et celles qui en sortiront avec un impact minimal ». Dans ce cadre d’analyse, Colin McKenzie souligne que la technologie et les soins de santé continuent d’afficher des valorisations attractives par rapport à l’énergie, à la distribution, ou aux télécoms.
« La dispersion des valorisations est actuellement sur des niveaux historiquement élevés, ce qui est un bon signe lorsqu’une normalisation interviendra sur les marchés financiers ». Il estime toutefois qu’il est encore prématuré de se précipiter sur les marchés boursiers. « A l’image de ce qui s’est passé en 2009, nous pourrions encore assister à plusieurs phases de tension avant que la tendance ne se stabilise. La majorité de notre surperformance a toutefois été enregistrée très tôt lors de la phase de redressement ».
Capital intellectuel
DWS a récemment ajouté un nouveau produit à son offre CROCI, appelée DWS Invest CROCI Intellectual Capital qui va privilégier les sociétés disposant d’un capital intellectuel important et qui affiche une progression de 8% depuis son lancement en avril 2019. « L’objectif est, par exemple, de valoriser correctement un groupe technologique ou pharmaceutique, en intégrant le capital intellectuel dans les actifs de la société ».
Colin McKenzie indique que cette stratégie a obtenu des résultats encore meilleurs que les stratégies plus anciennes lors de la récente phase de correction, avec une surperformance supérieure à 6% par rapport à l’indice MSCI World durant le premier trimestre, « un écart qui s’est encore creusé davantage depuis et qui atteint désormais 12% depuis le lancement de la stratégie ».