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Le fonds Candriam Equities L Oncology a soufflé sa première bougie. Quoi de neuf?

Le fonds a donc un an aujourd’hui. Avec quel horizon d’investissement à l’esprit envisagez-vous les valeurs que vous analysez et sélectionnez ?

Rudi Van den Eynde: ‹Les valeurs que nous avons en portefeuille sont clairement acquises dans une  politique d’achat à  long  terme.  Il y a toutefois deux cas dans lesquels nous reconsidérons automatiquement   un   investissement   :   lorsqu’il   y   a   un changement dans une des variables de l’investment case, c’est- à-dire si l’un des cinq critères fondamentaux était remis en  cause ou n’était plus pérenne. Nous sommes particulièrement attentifs aux données cliniques de la société ou de tout concurrent actif dans le traitement de la même maladie. Le deuxième cas de figure, c’est un rachat ou une fusion bien entendu. Dans tous ces cas, on revoit et on rediscute de notre position.›

Le fonds a déjà expérimenté  5  fusions/acquisitions  en  un an seulement. Comment expliquez-vous cela ? Est-ce que cette tendance devrait continuer en 2020 ? Quels secteurs sont les plus susceptibles de bénéficier de ces opérations ?

Servaas Michielssens : ‹Tout d’abord, il est important de signaler qu’il y a beaucoup de F&A. C’est un secteur à haute densité de recherche, donc très disruptif. En matière d’oncologie, on a fait davantage de progrès ces 15 dernières années que sur tout le 20e siècle !

Ensuite, il faut bien comprendre que les géants du secteur pharmaceutique  doivent  nécessairement  s’alimenter  en recherche si ils ne veulent pas se faire  dépasser rapidement par leurs concurrents. Or il est parfois plus simple de racheter une entreprise qui est en train de mettre au point une innovation que de commencer une recherche à partir de zéro. Cela explique l’appétit des poids lourds du secteur pharma pour les jeunes entreprises qui innovent. Alors, pourquoi autant de fusions et acquisitions dans le portefeuille de Candriam Equities L Oncology Impact ? Tout simplement parce  que  nous  ciblons  ce  type  d’entreprises  et  avons  la capacité de détecter ces pépites très tôt dans leur développement grâce à notre processus d’analyse clinique et scientifique. On est en mesure d’acheter des sociétés quand elles sont encore au stade des tests et qu’elle ne sont pas encore rentables, alors que le  marché,  globalement  préfère les acheter quand elles en sont déjà au stade commercial… et qu’elles sont donc déjà beaucoup plus chères. Nos 20 ans d’expérience en biotechnologie nous  ont  permis  de  mettre au point notre approche spécifique pour analyser des données cliniques.

Votre stratégie d’investissement Oncology a remarquablement bien performé en 2019, mieux que la santé en général. Comment voyez-vous les 12 mois à venir ? Y a-t-il des sous- secteurs que vous surpondérez et d’autres sur lesquels vous êtes plus attentifs aux niveaux de valorisation ?

RVdE : ‹Avec 23,24 % de performance1 en 2019, la santé a légèrement sous-performé le marché global, quand notre stratégie a permis de dégager + de 40 % de performance. Il  est important de noter que sur longue période, la santé superforme de plus de près de 3,5% par an l’indice MSCI World©. Par ailleurs, il convient de noter que ce secteur est historiquement un peu moins corrélé aux cycles boursiers. Il offre donc un côté défensif tout en permettant de s’exposer à une mégatendance. Mais ce qui est sûr, c’est que les analystes dans leur ensemble et pour tous les secteurs confondus auront  les yeux rivés sur les élections américaines !

C’est encore plus vrai pour le secteur pharmaceutique. Selon le candidat qui aura le vent en poupe et les débats qui auront immanquablement lieu sur le système de santé et les remboursements de médicaments aux Etats-Unis, il y a aura des variations dans les évaluations de ces sociétés. Mais pour autant que vous soyez bien informé, cette volatilité peut aussi constituer d’excellentes opportunités d’investissement.›

Vous avez choisi de verser une partie de vos frais de gestion nets (10%) à des instituts de recherche. Est-ce que ça veut dire que les entreprises dans lesquelles vous investissez ne font pas assez de recherche ?

SM  :  C’est  complémentaire  !  La  recherche  fondamentale constitue souvent le berceau de futurs projets  de  recherche  privée et, pour nous, l’une ne va pas sans l’autre. Il nous  paraît tout à fait cohérent de  soutenir  la  recherche  fondamentale, même si c’est la recherche privée qui, concrètement et in fine, apporte d’immenses avancées pour la santé des gens.

Regardez le dernier  prix  Nobel  de  médecine  attribué  à  William G Kaelin, Peter J Ratcliffe et Gregg L Semenza pour leur découverte sur la manière dont les cellules sentent et s’adaptent à  la  disponibilité  de  l’oxygène.  C’est  un  élément  clé  dans  le traitement de nombreuses maladies, dont le  cancer  !  Le  prix Nobel précédent, qui récompensait James P Allison  et  Tasuku Honjo pour leurs travaux sur l’immunothérapie, a permis d’autres  immenses  avancées.  Si  l’ancien  président  américain Carter est encore en vie aujourd’hui à 94 ans, c’est probablement aussi grâce à eux !

Récemment c’était la journée mondiale de la lutte contre le cancer. Quel est le message que vous souhaitez faire passer en tant qu’investisseur ?

RVdE : ‹Notre  espoir,  c’est  qu’un  jour,  il  soit  possible  de  vivre avec le cancer, comme c’est aujourd’hui le cas avec le HIV. Les progrès dans la recherche sont  énormes  ces  dernières  années mais il reste beaucoup à faire ! Participer au financement de la lutte contre cette maladie est donc  essentiel  et  nous  sommes fiers d’annoncer que Candriam va donner plus de 80 000€ à cette cause pour 2019. Par ailleurs, cela permet par ailleurs de bénéficier d’un potentiel de performance à long terme pour les investisseurs. Un an après sa naissance, Candriam Equities L Oncology Impact a déjà dépassé les 575 millions  de  dollars d’actifs4 sous gestion.  Gageons  que  de  nombreux  investisseurs  se joindront encore à nous…›
 

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