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Riley (Axa IM) estime que le potentiel du MetaVers doit être pris en considération par les investisseurs attirés par la prochaine grande opportunité de croissance sur les marchés boursiers.     

« À la suite de la forte correction intervenue sur les valeurs technologiques depuis le début de l’année, il n’a jamais été aussi intéressant de s’exposer sur les thématiques de croissance de long terme », soulignait récemment Tom Riley (Head of Thematic Investing chez Axa Investment Managers) lors de son passage à Bruxelles. Le gestionnaire français a ajouté durant le premier semestre un nouveau fonds à sa gamme thématique : Axa WF Metaverse (ISIN : LU2429106052). 

Gamme thématique

Il rejoint le fonds Axa WF Robotech (lancé en 2015) et Axa WF Digital Economy (lancé en 2017). « Depuis cette époque, nous n’avions pas lancé une autre stratégie même si nous avons exploré beaucoup de concepts avec nos clients comme la 5G, l’hydrogène vers ou la cybersécurité.

Mais l’opportunité offerte par le MetaVers est vraiment la première thématique qui est ressortie et qui offre une exposition thématique sur un large nombre de secteurs, et qui est susceptible de représenter une opportunité de long terme ». Le nouveau fonds a environ 20% des positions en commun avec le fonds Robotech (dans le domaine des semiconducteurs, notamment), et 20% en commun avec le fonds Digital Economy (notamment dans le domaine de la cybersécurité). 

Il souligne en outre qu’une très large majorité des sociétés en portefeuille (entre 85 et 90%) devrait être profitable en 2022. « Il ne s’agit donc clairement pas d’un portefeuille qui va être exposé sur des modèles d’entreprise spéculatifs, mais sur des sociétés bien établies et rentables sans rechercher la croissance à tout prix. Nous visons également une exposition sectorielle suffisamment large pour conserver un niveau de corrélation raisonnable entre les différentes positions du portefeuille ». 

Evolution d’internet

Tom Riley souligne que le fonds Axa WF Metaverse va rechercher une exposition sur les sociétés qui vont être au cœur de l’internet 3.0, qui devrait se marquer par une virtualisation des rapports entre les utilisateurs, que ce soit au travers des jeux en ligne, des réseaux sociaux ou des relations professionnelles. « Le MetaVers revient à connecter les utilisateurs à n’importe quoi et n’importe qui. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas quelque chose de nouveau, mais une évolution de ce qui existe déjà à l’heure actuelle ».

Il estime que nous sommes aujourd’hui proches d’une acceptation plus globale des développement technologiques susceptibles d’accélérer la transition vers le MetaVers, avec l’arrivée d’ordinateurs toujours plus puissants qui permettent un rendu graphique jamais atteint. Le jeu vidéo est bien entendu pointé du doigt comme étant le segment précurseur de cette tendance, et qui est susceptible d’encourager l’adoption du MetaVers parmi les tranches les plus jeunes de la population.     

Profil différent

Tom Riley souligne qu’il est actuellement difficile de donner une estimation précise de la taille de l’opportunité économique représentée par le MetaVers. « Elle est toutefois significative, avec une croissance qui est beaucoup plus rapide que le reste de l’économie ». Dans la pratique, un fonds comme Axa WF Metaverse va être investi sur quatre secteurs sous-jacents : les jeux video, les réseaux sociaux, les relations de travail et les facilitateurs (qui fournissent les outils nécessaires au développement des trois autres (semi-conducteurs, paiement en ligne, etc).

« Ce fonds n’est pas uniquement un fonds technologique, ce segment ne représentant au final d’environ 55% des actifs sous gestion. Le solde va être investi dans une large gamme d’autres secteurs, et nous pensons que la diversité sectorielle devrait augmenter dans le futur à mesure que le MetaVers va étendre des branches vers d’autres secteurs d’’activité comme l’industrie ou le secteur financier ».     

Pureté thématique

« Lorsque vous regardez les principales positions du fonds, vous n’allez pas trouver des noms comme Apple ou Microsoft comme dans la plupart des autres fonds technologiques sur le marché » , mais bien des noms comme Qualcomm, AMD, Meta (ex Facebook), Marvell, NVidia ou Autodesk. « Nous allons également avoir un biais vers des petites et moyennes capitalisations, contrairement aux fonds technologiques globaux qui seront davantage exposés sur les mécapitalisations ». 

Il souligne que le concept de pureté thématique doit être prise ici au sens large. « Certains groupes vont avoir une très forte exposition au MetaVers, par exemple un groupe comme Matterport qui permet de visiter virtuellement des maisons sur le marché immobilier américain. D’autre auront une exposition thématique moindre, mais avec une forte ambition affichée par l’équipe dirigeante pour se développer dans le MetaVers, comme par exemple Microsoft suite à la récente acquisition d’Activision Blizzard ». Les sociétés avec une exposition thématique forte représentent typiquement 50% des actifs sous gestion. 

Bon moment

Tom Riley estime que la baisse des cours durant les derniers mois offre aujourd’hui un point d’entrée attractif sur ce portefeuille qui comporte environ 60 noms. « Les résultats pour le deuxième trimestre de la majorité des sociétés en portefeuille ont dépassé les attentes du marché. Et les opportunités de long terme restent significatives pour les sociétés que nous détenons dans le portefeuille ».
 

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