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Erwin Schoeters (Van Lanschot Kempen) s’est installé à Amsterdam, sa première expérience d’expat. « J’apprécie la mentalité ‘yes we can’ des Néerlandais, car je la partage également. »

 

 

Erwin Schoeters a commencé l’année par un ‘déménagement’. Il a quitté Mercier Van Lanschot, où il occupait le poste de co-CEO, pour rejoindre le groupe Van Lanschot Kempen, où il occupe désormais le poste de managing director au sein de l’équipe de gestion Private Clients. Amsterdam constitue donc désormais sa nouvelle base d’opérations. 

« L’idée de travailler pour une des plus grandes private banks des Pays-Bas et de découvrir un nouveau marché dans un nouveau pays me séduisait énormément. C’est aussi ma première expérience d’expat, car je n’ai pas hésité un instant à m’installer à Amsterdam. Dans ma fonction, il est crucial de bien cerner les besoins des clients, et cela n’est possible qu’en vivant soi-même sur place », explique Erwin Schoeters. « La seule question à laquelle je ne pouvais pas répondre directement, c’était l’organisation sur le plan familial. Heureusement, ma femme était prête à entreprendre cette aventure avec moi. Elle est indépendante et peut également exercer son activité en partie depuis Amsterdam. Quant à notre fille, elle étudie à Bruxelles et vit en kot durant la semaine. C’est ainsi que toutes les pièces du puzzle se sont assemblées. »

Grand frère

Erwin Schoeters quitte la Belgique et Mercier Van Lanschot avec un sentiment positif. « Je suis fier des réalisations accomplies par notre groupe au cours des trois dernières années. Non seulement nous avons mené à bien une importante migration TIC, ce qui n’est pas le cas de toutes les institutions financières, mais nous avons aussi réalisé une croissance organique considérable, nettement supérieure à celle des années précédentes. De plus, Van Lanschot Kempen a réalisé deux acquisitions majeures : Mercier Vanderlinden et, récemment, le projet d’acquisition d’Accuro, qui vient renforcer notre belle histoire de croissance en Belgique. Je quitte donc Mercier Van Lanschot avec un sentiment positif et je suis très heureux de poursuivre ma carrière chez le grand frère dans une nouvelle fonction. »

Belgique versus Pays-Bas

Le passage chez Van Lanschot Kempen ne représente pas un saut dans l’inconnu pour Erwin Schoeters. Pendant plus de trois ans, il a été co-CEO de Van Lanschot Belgium (aujourd’hui Mercier Van Lanschot) et se rendait déjà régulièrement au siège de la société mère aux Pays-Bas. Cela lui a également permis de bien cerner les principales différences entre travailler avec des Néerlandais et des Belges.

« Il n’est un secret pour personne que les Néerlandais sont nettement plus directs. C’est extrêmement utile lors des réunions : on sait plus vite qui pense quoi, et pourquoi. Mais ce qui m’a également frappé, c’est la mentalité ‘yes we can’ très prononcée des Néerlandais. Ils sont beaucoup plus enclins que le Belge moyen à croire qu’un succès est à portée de main. Les Belges se concentrent souvent en premier lieu sur les risques et problèmes potentiels, ou les raisons pour lesquelles quelque chose pourrait échouer. L’avantage, c’est que comme j’ai moi-même une mentalité ‘yes we can’ relativement développée, cela s’accorde très bien avec ma personnalité. »

Erwin Schoeters est également convaincu de la valeur de sa contribution personnelle. « Les Belges sont parfois plus aptes à trancher dans le vif. Être direct et assurer une écoute mutuelle est certes positif, mais le processus de consensus prend souvent plus de temps que nécessaire aux Pays-Bas, et bien plus longtemps que ce à quoi nous sommes habitués en Belgique. Belges et Néerlandais forment donc une équipe très complémentaire. »

Trop de pression

Erwin Schoeters a également une idée précise de la manière dont il souhaite remplir son nouveau rôle. « La culture entrepreneuriale est fortement ancrée chez Van Lanschot Kempen. Notre entreprise compte de nombreux entrepreneurs foisonnant de bonnes idées et d’initiatives. Je me reconnais dans ce profil. Cependant, j’ai également compris qu’on ne peut pas tout faire en même temps. Par essais et erreurs, j’ai appris à organiser le flux de mes idées en les planifiant de manière plus efficace et en les intégrant dans un plan clair et suffisamment ciblé. Cela signifie parfois qu’il faut mettre temporairement certaines opportunités de côté. C’est précisément ce dont le groupe a besoin actuellement, et c’est quelque chose que je peux apporter grâce à mon expérience personnelle. »

De fait, Erwin Schoeters a connu une approche différente par le passé. « Pendant longtemps, j’ai voulu mener de front trop d’activités. Comme je m’engageais dans trop de projets simultanément, je perdrais ma concentration. Et pour mener à bien toutes ces tâches malgré tout, je mettais trop de pression sur mes collègues. J’attendais parfois trop des personnes avec lesquelles je travaillais, et ce, dans des délais trop serrés. »

Entrepreneur

Avant de rejoindre Mercier Van Lanschot, Erwin Schoeters a travaillé pour KBC pendant plus d’un quart de siècle. Il y a notamment été managing director de KBC Asset Management, responsable des activités private banking et general manager de la division group finance. Son départ a pris tout le monde par surprise, y compris lui-même.

Pourtant, j’ai immédiatement considéré mon départ de chez KBC comme l’opportunité d’écrire un nouveau chapitre. Ce mindset m’a aidé à envisager l’avenir avec positivité. Les nombreuses réactions positives concernant mon époque là-bas m’ont fait beaucoup de bien et je suis toujours en contact avec de nombreux collègues de cette période. Je suis rapidement passé en mode sabbatique, un moment inattendu mais bienvenu. Nous avons voyagé en Amérique du Sud en famille et j’ai également fait beaucoup de sport. Tout cela m’a fait beaucoup de bien. »

Voyage

Erwin Schoeters a également pris une pause à la fin de l’année dernière. « Van Lanschot Kempen encourage ses collaborateurs à s’accorder une pause entre deux postes, ce que je considère comme un signal sain. Cela souligne l’importance de prendre un moment pour soi et de déconnecter lorsqu’on change d’emploi. »

Erwin Schoeters a profité de l’occasion pour se rendre en Patagonie. « Pour moi, voyager représente bien plus qu’une simple détente, c’est aussi découvrir. Au cours de notre voyage, nous avons navigué autour du Cap Horn et sommes passés au large du ‘bout du monde’, à l’extrême sud de l’Amérique du Sud. Nous avons passé plusieurs jours dans des régions inhabitées, ce qui m’a permis de ressentir une profonde connexion avec la nature. Ce furent des expériences extraordinaires, où chaque jour donnait l’impression de passer d’une carte postale à une autre. Ce voyage a été vraiment extraordinaire et m’a permis de profiter de la beauté et de l’aventure. Pour moi, c’est l’essence même. »

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