À la suite de la forte correction boursière du deuxième trimestre, les actifs financiers des Belges ont diminué de 31 milliards d’euros.
C’est ce qui ressort des chiffres de la Banque nationale. Par souci de clarté, il s’agit des moins-values latentes sur les placements financiers.
Il n’est pas surprenant que les actions cotées en bourse et les fonds de placement collectif aient été particulièrement touchés par la correction des investissements à risque. Suite à l’amortissement de 31 milliards d’euros, l’actif collectif des placements financiers des Belges s’élève désormais à 351 milliards d’euros. Selon la Banque nationale, cette correction est principalement due à la baisse des cours boursiers et à la hausse des taux d’intérêt.
Fonds d’investissement
Les Belges restent friands de fonds de placement collectifs, un élément important du quatrième pilier. Plus de la moitié de ces fonds d’investissement sont investis en actions. Elles ont diminué de 17,4 milliards d’euros pour atteindre 248,8 milliards d’euros. Les actions cotées en bourse ont diminué de 11,4 milliards d’euros pour atteindre 77,2 milliards d’euros. Les produits à revenu fixe tels que les obligations ont vu leur valeur diminuer de 1,8 milliard d’euros pour atteindre 25 milliards d’euros.
Au deuxième trimestre, les classes d’actifs risqués ont été particulièrement touchées par la forte hausse de l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et la guerre en Ukraine. Par la suite, les craintes de récession ont prévalu, combinées à l’érosion du pouvoir d’achat des consommateurs.
En octobre, la Banque nationale a publié de nouveaux chiffres sur le patrimoine financier des Belges à la fin du deuxième trimestre.
Les marchés financiers ont connu une reprise remarquable en juillet, qui s’est poursuivie en partie en août. De nombreux stratèges ont de plus en plus d’appréhension pour l’avenir. Certains stratèges affirment que la réalité de la baisse des bénéfices des entreprises doit encore se répercuter sur les prix des actions et que les investisseurs sont trop optimistes et ont adopté une approche de précaution face à l’assouplissement de la politique monétaire des banques centrales.