Le nouveau fonds impact de Nordea Asset Management vise à marier les enjeux climatiques et sociaux, en visant des thématiques comme l’éducation, le logement abordable ou le bien-être. Le fonds a déjà récolté 400 millions d’euros depuis son lancement au milieu de l’année dernière.
« Après avoir mis en place notre stratégie sur le changement climatique depuis plus de dix ans (dans le fonds cinq étoiles Nordea 1 – Global Climate and Environment Fund), nous avons voulu intégrer cette stratégie avec les enjeux sociaux au sein du fonds Nordea 1 – Global Climate and Social Impact Fund, que nous avons lancé durant le second semestre 2021 », souligne Thomas Sorensen (gestionnaire des deux fonds chez Nordea Asset Management).
Fortes convictions
Dans la pratique, le nouveau fonds est complémentaire au fonds historique de la franchise durable de Nordea Asset Management, avec 65% des actifs sous gestion qui sont investis dans les sociétés présentes dans le portefeuille de Nordea 1 – Global Climate and Environment Fund. « Le nouveau est investi sur les sociétés sur lesquelles nous avons les plus fortes convictions, le but n’étant pas d’en faire un produit qualité inférieure ».
En fonction du développement des opportunités sur les enjeux sociaux, cette proportion pourrait être amenée à diminuer durant les prochaines années. « Il faut que nous ayons suffisamment d’opportunités qui apparaissent dans ce domaine. Les thématiques sociales sont d’ailleurs majoritaires parmi les 17 objectifs du développement durables mis en place par les Nations Unies. Notre objectif avec ce fonds est de progressivement intégrer ces différents objectifs dans la gestion du produit », estime Thomas Sorensen.
Nouveau modèle
Il souligne que la gestation du Nordea 1 – Global Climate and Social Impact Fund a duré plus de deux ans chez le gestionnaire scandinave. « Investir sur les enjeux sociaux me rappelle beaucoup l’investissement sur le changement climatique d’il y quelques années. Les entreprises sont en train de changer, et prennent conscience des enjeux sociaux auxquels elles sont aujourd’hui confrontées, notamment dans le traitement correct de leur force de travail avec des jeunes générations qui n’acceptent plus les comportements du passé ».
Il souligne toutefois que la poche exposée sur les enjeux sociaux ne sert pas uniquement à se donner bonne conscience. « Il faut que les sociétés dans lesquelles nous investissons fassent également du sens d’un point de vue économique. Et comme il s’agit d’un fonds impact relevant de l’article 9 du SFDR, nous devons trouver des indicateurs de performance qui vont être pertinents et différents de l’approche exposée uniquement sur les enjeux climatiques ». Pour une société qui développe des robots chirurgicaux, il sera par exemple possible de calculer le nombre de journées d’hospitalisation épargnées par rapport à une institution qui ne dispose pas de tels robots.
Thématiques
Dans l’ensemble, la partie « sociale » du fonds va être exposée sur des secteurs comme les soins de santé, la sécurité, l’éducation, la finance inclusive (principalement dans les pays émergents) et l’immobilier, et notamment sur les groupes qui proposent des solutions dans le domaine des logements sociaux. « Le Green Deal européen prévoit des investissements très importants dans l’immobilier social, une approche qui est aujourd’hui très importante pour nos économies développées ».
L’impact social devrait être significatif dans l’activité d’un groupe, même si une limite minimale n’est pas fixée en pourcentage du chiffre d’affaire. « Il faut qu’elle soit significative, et que la croissance de cette activité soit très rapide ». Le fonds a engrangé des actifs sous gestion de 400 millions d’euros depuis son lancement, un niveau qui est significatif pour une stratégie qui n’a pas encore un historique de long terme.
Réduction de l’exposition
« Dans le portefeuille, nous trouver des sociétés fortement exposées sur des thématiques sociales, mais également des groupes qui ont un impact tant dans le domaine du changement climatique que dans l’impact social, comme par exemple Air Liquide qui propose des solutions qui vont améliorer l’efficience énergétique dans le monde industriel, mais également du matériel essentiel au fonctionnement des hôpitaux ».
Un autre exemple cité par Thomas Sorensen est DSM, qui fournit des solutions pour développer une agriculture plus durable tout en proposant des produits qui vont avoir un impact positif sur la santé de la population. Thomas Sorensen souligne également que le portefeuille va être davantage exposé sur les marchés émergents, notamment par des thématiques comme la microfinance. « C’est dans ces marchés que nous trouvons davantage d’opportunités dans des segments comme la microfinance ou les paiements mobiles ».
ISIN | Performance 2022 | AuM | Lopende kosten | Koers | |
Nordea 1 - Global Climate and Social Impact | LU2355686911 | -9,21% | 215 m USD | 1,80% | 83,53 € |