Wall Street
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Le S&P américain a atteint lundi un plus haut historique intraday. Celui-ci est dû aux résultats du troisième trimestre meilleurs que prévu jusqu’à présent ainsi qu’à l’explication des dirigeants d’entreprise, qui ne voient pas de récession, mais « une croissance plus lente, mais stable ».

Peu après l’ouverture, l’indice a dépassé le plus haut historique de juillet dernier lorsque le président Trump a déclaré aux journalistes qu’un accord commercial entre les États-Unis et la Chine était à portée de main.  

Les bénéfices du troisième trimestre étaient attendus avec impatience, car les analystes tablaient sur une baisse des bénéfices pour le troisième trimestre consécutif. Ils y voyaient l’annonce d’une récession, et peut-être même d’une correction. Toutefois, sur la base des chiffres trimestriels publiés jusqu’à présent, le sentiment semble s’être inversé. 

Avant la publication des rapports trimestriels, les analystes s’attendaient à ce que les sociétés cotées au S&P affichent une baisse moyenne de 4,9 % de leur bénéfice par action, déclarait FactSet. Celle-ci était de -0,4 % au deuxième trimestre et de -0,3 % au premier trimestre.

« Révision à la hausse » 

Mais maintenant que plus de 40 % des sociétés cotées au S&P ont publié leurs derniers chiffres, il s’avère que la ‘révision à la hausse’ des bénéfices trimestriels est passée à plus de 50 %. Ainsi, en combinaison avec les prévisions de bénéfices préalablement annoncées par les analystes, les résultats présentés sont maintenant inférieurs de -3,8 %. Ce qui est cependant nettement mieux que le consensus préalable des analystes.

Lundi, l’enthousiasme des marchés a encore été alimenté par les chiffres d’AT&T, nettement meilleurs que prévu. En particulier, l’annonce que le bénéfice par action devrait augmenter de plus de 33 % en 2020 a été extrêmement appréciée.  

Les dirigeants d’entreprise optimistes quant à l’avenir 

L’explication donnée par les dirigeants d’entreprise aux chiffres trimestriels est peut-être encore plus importante que les chiffres trimestriels proprement dits, jusqu’à présent meilleurs que prévu. Ainsi, Harris Simmons, à la tête de Zions Bancorp, a déclaré qu’il ne voyait « aucun signe indicateur de récession ». Jack Barnes, CEO de People’s United Financial, a quant à lui déclaré que « rien ne laissait présager une récession ». Les dirigeants de l’industrie manufacturière américaine affirment également que la confiance des consommateurs est très forte.

Sam Stovall, stratège en actions chez CFRA, a déclaré sur la base des prévisions positives de présidents de conseils d’administration qu’il ne fallait pas s’attendre à ce qu’une récession devienne une ‘prophétie qui se réalise d’elle-même’. » Selon lui, « la situation économique est passée de la récession prévue précédemment à une croissance plus faible mais stable. » 

Saut de taux d’intérêt de la Fed

Alphabet, la société mère de Google, a terminé la journée de négociation avec des chiffres légèrement en deçà des attentes des analystes. En conséquence, l’action a chuté de 2 %. Dans le même temps, Google, la filiale la plus importante de la société mère, a dépassé les attentes des analystes. 

Outre le fait que quelques grandes entreprises de technologie publient leurs chiffres trimestriels cette semaine, on attend beaucoup de la réunion de la Réserve fédérale. Plus de 90 % des économistes consultés estiment que la banque centrale abaissera le taux des fonds fédéraux à une fourchette de 1,50 à 1,75 %. 

Le S&P se négocie maintenant à 20 fois le bénéfice. En 2018, ce chiffre était de 16,5.  Le large indice européen Stoxx 600 affiche désormais un bénéfice moyen par action de 19,1, contre 15,8 il y a un an.

 

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