Le monde garde de profondes cicatrices du COVID-19. C’est particulièrement vrai pour les économies qui dépendent fortement des secteurs à forte intensité de contact et des exportateurs de matières premières, et où la fermeture des écoles a entraîné une forte diminution de l’accumulation de capital humain.
C’est ce qu’écrit Bart Le Blanc, économiste et président du conseil de surveillance d’APG Asset Management, dans son analyse semestrielle des Perspectives économiques du FMI - l’institution à laquelle il est rattaché en tant que conseiller externe dans le domaine de l’investissement d’impact.
Le Blanc écrit dans son analyse que les projections à court terme indiquent une reprise inégale. Cela vaut pour les États membres de l’Union européenne ainsi que pour l’Europe par rapport à la Chine, qui - malgré le coronavirus - affichera une croissance de 2,3 % en 2020.
La forte contraction de nombreuses économies n’a guère gêné les marchés financiers au cours de la période récente. « Les marchés financiers semblent dopés aux stéroïdes, grâce à l’abondance d’argent bon marché », analyse Le Blanc.
Pourtant, l’ancien haut fonctionnaire de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) n’est pas pessimiste. Au contraire, il voit trois tendances qui auront un impact majeur sur la nouvelle normalité. Il affirme que les dépenses de consommation se redresseront après la pandémie, en partie suite à une politique de redistribution visant à contrecarrer les inégalités croissantes dans le monde.
En outre, Le Blanc attend des investisseurs et des gouvernements (en utilisant l’argent bon marché) qu’ils restructurent les secteurs touchés par le COVID.
Et troisièmement, il mentionne dans son analyse que les investissements verts des entreprises et des investisseurs auront un effet très important et favorable.
Le Blanc estime que ces trois tendances auront un effet positif important sur le monde : la pandémie sera maîtrisée, les banques centrales poursuivront leur politique de stimulation monétaire suffisamment longtemps, les parties prenantes comme les gouvernements et les investisseurs restructureront les secteurs touchés et une révolution verte se produira.
Lisez ici l’analyse de Bart Le Blanc.