Le patrimoine financier des particuliers belges est tombé à 1502,9 milliards d’euros au premier trimestre 2022. La correction des marchés boursiers combinée à la hausse des taux d’intérêt a provoqué des pertes.
C’est ce qui ressort de l’étude trimestrielle sur la richesse publiée par la Banque nationale de Belgique (BNB). Après une année 2021 forte avec des marchés boursiers en hausse, l’année 2022 a débuté sous une étoile beaucoup plus négative en raison de la situation géopolitique, des hausses de taux d’intérêt et des pressions inflationnistes.
Au cours du premier trimestre 2022, les actifs financiers nets des investisseurs particuliers belges ont diminué de 34,0 milliards d’euros pour atteindre 1169,5 milliards d’euros au 31 mars 2022.
C’est une conséquence à la fois de la baisse des cours boursiers et de la hausse des taux d’intérêt.
Ces deux facteurs ont entraîné des réductions de la valeur des parts de fonds de placement (-14,8 milliards d’euros). La forte correction des marchés d’actions a entraîné des réductions de valeur sur les actions cotées (-4,6 milliards d’euros).
La hausse de la courbe des taux d’intérêt a entraîné une baisse de la valeur des produits d’assurance (-18,2 milliards d’euros) au premier trimestre 2022. Selon la BNB, cette courbe est «un facteur important pour l’évaluation des provisions techniques des assurances-vie et des droits à pension par les compagnies d’assurance et les fonds de pension».
Les obligations ont également été durement touchées par la hausse des taux d’intérêt (-0,4 milliard d’euros).
Les particuliers ont investi 5,6 milliards d’euros de plus au premier trimestre 2022, principalement en raison d’une augmentation des parts de fonds de placement (+4,2 milliards d’euros), des actions cotées (+1,7 milliard d’euros) et des dépôts à vue (+1,2 milliard d’euros).
Les placements en obligations ont à nouveau enregistré des sorties nettes (- 1,0 milliard d’euros).
Enfin, les nouveaux engagements financiers des particuliers ont augmenté de 3,2 milliards d’euros pour atteindre un encours de 333,5 milliards d’euros au 31 mars 2022. Les prêts hypothécaires ont représenté la majeure partie de cette augmentation (+3,1 milliards d’euros).