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Les cabinets de conseil en vote pour les investisseurs Glass Lewis et ISS ont appelé cette semaine les actionnaires de BlackRock à rejeter la proposition de rémunération de Larry Fink. Ils ont également émis des critiques concernant les niveaux de rémunération des CEO de Morgan Stanley et Goldman Sachs.

Les cabinets de conseil en vote pour investisseurs expriment leur préoccupation quant à l’écart entre la rémunération et les performances des principaux dirigeants de BlackRock. Selon la dernière évaluation de Glass Lewis et d’ISS, rejeter ce programme lors de la prochaine assemblée générale annuelle des actionnaires, prévue le 15 mai, apparaît comme la décision la plus judicieuse pour les investisseurs. 

La rémunération proposée pour Larry Fink s’élève à environ 27 millions de dollars et comprend un salaire de base de 1,5 million de dollars, 1,1 million de dollars d’autres rémunérations et un bonus en espèces de 7,9 millions de dollars. Le reste du programme est constitué d’actions restreintes. La fortune de Larry Fink est estimée à 1,2 milliard de dollars par Forbes.

Le consensus entre les deux principaux cabinets de conseil en vote contre les rémunérations élevées à Wall Street envoie un message fort aux actionnaires. En effet, de nombreux investisseurs institutionnels suivent automatiquement les recommandations de vote d’ISS et de Glass Lewis.

Glass Lewis affirme que la rémunération des hauts dirigeants de BlackRock dépasse largement le niveau médian du secteur, une « tendance préoccupante » qui requiert l’attention des actionnaires, estime la société de conseil. 

ISS exprime ses préoccupations concernant le manque de transparence de BlackRock quant aux critères déterminant la rémunération appropriée pour chaque performance. Les publications les plus récentes de la société de fonds ne fournissent aucune explication justifiant la relation entre la performance et la rémunération. 

L’année dernière, la rémunération de 32,7 millions de dollars de Larry Fink avait été approuvée sans difficulté. À l’époque, une écrasante majorité de 92 % avait voté en sa faveur. 

Morgan Stanley et Goldman Sachs

Selon les cabinets de conseil, Morgan Stanley et Goldman Sachs versent également des rémunérations trop élevées à leurs hauts dirigeants. James Gorman, l’ancien président de Morgan Stanley, a reçu une rémunération substantielle de 37 millions de dollars, tandis que son successeur Ted Pick et deux autres candidats au poste de CEO ont reçu chacun 20 millions de dollars en 2023 à titre de récompense unique.

« La société a versé beaucoup plus que ses concurrents, mais ses performances ont été inférieures », écrit Glass Lewis dans son évaluation des modèles de rémunération. Selon le cabinet de conseil, les actionnaires de Morgan Stanley devraient voter contre la proposition de rémunération des dirigeants lors de l’assemblée annuelle de la banque prévue le 23 mai. 

Chez Goldman Sachs également, le lien entre performance et rémunération est flou. En 2023, le CEO David Solomon a gagné 31 millions de dollars, soit une augmentation significative (+24 %) par rapport à l’année précédente. La banque elle-même a enregistré une baisse de ses bénéfices.

Le package comprenait un salaire de base de 2 millions de dollars, une prime en espèces de 8,7 millions de dollars ainsi qu’une prime en actions d’une valeur de 20,3 millions de dollars, en fonction des performances de la banque dans les années à venir. 

« Leadership décisif »

Selon les porte-parole de Goldman Sachs, l’augmentation de la rémunération de David Solomon se justifie par son « leadership décisif dans la prise de conscience de la nécessité de clarifier et de simplifier la stratégie future de l’entreprise ».

Selon la banque, la rémunération reflète une « culture de la rémunération à la performance et encourage l’alignement avec les actionnaires, sans mettre indûment l’accent sur les résultats à court terme ». En 2022, David Solomon avait renoncé à 30 % de sa rémunération après une chute encore plus marquée des bénéfices.

L’objection formulée par ISS dans son évaluation de la banque est que la « stratégie de conquête du marché des consommateurs par David Solomon » s’est accompagnée de « faux pas et de pertes importantes qui semblent avoir entraîné d’autres problèmes de capital humain ». Cette évaluation constitue un changement de cap par rapport à l’année dernière, où ISS n’avait identifié « aucune préoccupation significative concernant les pratiques de gouvernance de l’entreprise ».

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