Les dividendes dans le monde ont augmenté de 11,3 % en termes nominaux au deuxième trimestre 2022 pour atteindre un record trimestriel historique de 544,8 milliards de dollars.
C’est ce que révèle une étude de Janus Henderson.
Si l’on tient compte de la force du dollar américain et d’autres facteurs sous-jacents, la croissance sous-jacente est encore plus forte, à 19,1 %. 94 % des entreprises ont versé davantage d’argent au cours du deuxième trimestre ou ont maintenu leurs versements.
Si l’on analyse les résultats de l’étude, on constate que la croissance des dividendes a été la plus forte en Europe et au Royaume-Uni, où la croissance sous-jacente des dividendes a augmenté de 28,7 % et 29,3 % respectivement.
Les secteurs les plus performants ont été les compagnies pétrolières, les sociétés financières et les constructeurs automobiles. Ils ont représenté la majeure partie de la croissance des dividendes.
La coronapandémie a ébranlé les fondamentaux économiques, mais nous constatons que les dividendes sont aujourd’hui encore plus élevés qu’avant la crise. La reprise est si forte que le niveau des dividendes n’est plus que de 2,3 % inférieur à la tendance à long terme. Cet écart minime peut s’expliquer par la vigueur récente du dollar. Les excellents résultats du deuxième trimestre font suite à une année 2021 rentable, au cours de laquelle les entreprises ont bénéficié d’une augmentation des ventes et d’une hausse des marges bénéficiaires en raison de la forte hausse de la demande après la pandémie.
L’Europe et le Royaume-Uni ont connu la plus forte croissance des dividendes. Ils se sont fortement remis de l’impact de la pandémie de corona et ont vu leurs dividendes augmenter fortement au deuxième trimestre. La plupart des entreprises ne versent un dividende qu’une fois par an, et celui-ci est souvent concentré sur le deuxième trimestre.
En Belgique, le quasi-doublement des bénéfices de KBC en 2021 a conduit à un dividende record, qui a été accompagné d’un important dividende spécial. Les dividendes belges ont atteint 5 milliards de dollars, soit une croissance sous-jacente de 25,1 %. Le dividende spécial de KBC a porté la croissance nominale à 69,2 pour cent.
Enfin, des études universitaires montrent que le rendement du dividende est particulièrement important pour un investisseur à long terme. Jusqu’à deux tiers du rendement total d’un investissement en actions proviennent des dividendes, selon la région et le secteur, à condition que les paiements de dividendes soient systématiquement réinvestis dans le portefeuille.