Les dividendes européens ont chuté de plus de 28 % sur une base sous-jacente pour atteindre près de 172 milliards de dollars en 2020. C’est le total le plus bas depuis 2009.
C’est ce qui ressort des recherches de Janus Henderson, reprises dans le Global Dividend Index.
Les entreprises européennes ont annulé et réduit des dividendes totalisant 70 milliards de dollars entre avril et décembre, a déclaré Sander van der Ent, de Janus Henderson, dans une note. Selon le responsable de l’EMEA hors Royaume-Uni, la moitié des entreprises européennes qui versent des dividendes ont procédé à une réduction ou à une annulation.
Les banques, en particulier, ont laissé leur marque sur les paiements de dividendes dans la région. Ils étaient responsables de la moitié des pertes de revenus en Europe, selon M. Van der Ent.
Global
Au niveau mondial, les paiements de dividendes ont chuté de plus de 12 % pour atteindre 1,26 trillion de dollars. Cela correspond à une diminution sous-jacente de plus de 10 %. Le montant total des dividendes n’a donc pas diminué autant au niveau mondial qu’en Europe en particulier. Il suffit de remonter à l’année 2017 pour trouver un montant similaire
C’est donc l’Europe et le Royaume-Uni qui ont contribué le plus négativement aux dividendes mondiaux, tandis que l’Amérique du Nord et le Japon ont maintenu le total à un niveau élevé, comme le montrent les chiffres.
Selon Janus Henderson, le Royaume-Uni et l’Europe sont à l’origine de plus de la moitié des réductions de prestations dans le monde. Principalement en raison de la restriction des dividendes bancaires imposée par les régulateurs.
Pendant ce temps, l’Amérique du Nord s’en est bien sortie parce que les entreprises ont pu économiser de l’argent et protéger leurs dividendes en suspendant ou en réduisant les rachats d’actions, les régulateurs ayant adopté une approche plus indulgente à l’égard des banques.
Pas aussi mauvais que prévu
Selon Janus Henderson, la baisse du dernier trimestre n’a pas été aussi importante que ce que l’on craignait. Le gestionnaire d’actifs attribue cette manne aux entreprises qui ont versé des dividendes suspendus, notamment la Sberbank russe et la Volkswagen allemande. Des entreprises comme la société française Essilor, qui a versé un dividende réduit, ont donné une impulsion plus modeste.
Au final, une entreprise sur huit dans le monde n’a rien payé en 2020 et une sur cinq a réduit son dividende. Il est toutefois intéressant de noter que deux tiers des entreprises ont augmenté leur dividende ou l’ont maintenu inchangé.