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Une étude de BlackRock révèle que les family offices européens ont investi en moyenne 16 % de leurs actifs de manière durable, soit plus de trois fois plus que leurs homologues dans le reste du monde, qui n’ont placé que 5 % de leurs actifs dans des investissements durables.   

BlackRock refuse de donner des chiffres concernant les différents pays européens, mais, selon Elbert Rodenburg, responsable iShares & Wealth chez BlackRock Pays-Bas depuis novembre dernier, les investisseurs néerlandais sont d’une manière générale ‘bien plus avancés que le reste du monde’ en termes d’investissement durable. « BlackRock est leader dans ce domaine en Amérique, mais aux Pays-Bas, nous avons des clients qui ont parfois plus de connaissances que nous en matière d’investissement durable », explique Rodenburg. 

Il semble faire principalement référence aux grands investisseurs néerlandais dans le domaine des pensions, mais estime que les family offices possèdent également les connaissances internes nécessaires en matière de durabilité. « Aux Pays-Bas, les investisseurs institutionnels sont plus avancés dans le domaine de l’investissement durable que dans de nombreuses autres régions, et cela vaut également pour les family offices. »

Rodenburg note toutefois que le phénomène du family office est un terme générique large, dont relève un large éventail d’investisseurs. « Vous avez par exemple Anthos [le véhicule d’investissement de la famille Brenninkmeijer] qui, en termes de taille et de politique, ressemble davantage à un investisseur institutionnel, mais aussi des family offices de trois personnes. »

Selon les estimations de Rodenburg, les family offices représentent avec les gestionnaires de patrimoine indépendants environ 25 % des actifs privés sous gestion aux Pays-Bas, et la part de marché des family offices est en hausse. BlackRock aimerait également avoir sa part du gâteau dans cette croissance. Rodenburg : « Nous examinons comment nous pouvons mieux soutenir ce segment. Les family offices sont intéressants parce qu’ils sont des investisseurs à long terme qui sont, relativement parlant, moins soumis à la réglementation et ont donc davantage de liberté pour formuler leur propre politique d’investissement. »

Rodenburg veut collaborer avec les family offices de manière stratégique, comme le fait par exemple BlackRock avec Rabobank. Depuis plus d’un an, la société d’investissement est notamment responsable de la sélection des gestionnaires d’actifs et de la gestion des risques au niveau du portefeuille au sein de la grande banque.

Aladdin

Ce dernier service est facilité par le système de gestion des risques Aladdin, développé par BlackRock. Le service basé sur Aladdin ne cesse de gagner en importance pour BlackRock. En 2017, le dirigeant Larry Fink a exprimé l’ambition qu’Aladdin et d’autres solutions technologiques de BlackRock, telles qu’iRetire et Future Advisor, représentent 30 % du chiffre d’affaires de l’entreprise d’ici la fin de l’année prochaine.

« Nous proposons aux family offices non seulement des produits d’investissement, mais aussi des partenariats stratégiques en matière d’infrastructure et de systèmes. Aladdin a une structure modulaire. Les clients doivent seulement acheter les services qu’ils veulent », explique Rodenburg. Cependant, il reste muet concernant la part de marché actuelle de BlackRock parmi les family offices aux Pays-Bas ou les modules spécifiques d’Aladdin qui suscitent le plus d’intérêt. Les family offices utilisent principalement eFront, un outil spécialisé dans la gestion des risques des portefeuilles d’investissement illiquides, déclare plus tard un porte-parole de BlackRock interrogé sur ce point. BlackRock a acheté eFront en 2019 et l’a intégré à sa plate-forme Aladdin. 

Investissements plus durable et alternatifs

Selon l’enquête 2020 ‘BlackRock Global Family Office Survey’, les family offices du monde entier désirent augmenter considérablement leur allocation aux investissements durables cette année. Les trois quarts des family offices interrogés prévoient d’augmenter (fortement) leurs investissements durables cette année.

Bien qu’il existe d’importantes différences régionales, les family offices ont d’une manière générale beaucoup de retard à rattraper. Seulement un quart des family offices ont actuellement investi plus de 10 % de leurs actifs sous gestion de manière durable. Outre l’investissement durable, les investissements alternatifs sont le fer de lance des family offices. La moitié des family offices interrogés souhaitent augmenter leur allocation aux investissements alternatifs au cours des 5 à 10 prochaines années. Seuls 5 % d’entre eux prévoient de la réduire. Le capital-investissement, la dette privée et les infrastructures sont particulièrement prisés.

 

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